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Caroline Ducey, un fragment de bonheur !

Douce et chaleureuse, Caroline Ducey incarne la joie de vivre et aime profondément le cinéma, défend le théâtre et la culture, essentielle à ses yeux, et aux nôtres aussi. De son enfance dans la ville la plus ensoleillée de France à ses débuts dans le septième art, Caroline raconte avec passion les films et les rôles qui l’ont fait grandir. Sans oublier la scène, son espace de liberté privilégié. Rencontre avec Caroline Ducey, un fragment de bonheur !


© Hassen Brahiti

« En ce début d’année, on aurait dû te retrouver au cinéma dans Passion Simple, le nouveau film de Danielle Arbid. Comment vis-tu cette période qui nous prive d’accès à la culture ?

J’ai la chance d’avoir beaucoup de livres (rires). Je suis retournée au cinéma quand on pouvait encore y aller. Le dernier film que j’ai vu est Adieu les cons d’Albert Dupontel, dans un cinéma comme on les aime : mélanges de films, programmation réglée. Il y avait énormément de monde, tous espacés. Je veux garder ça comme souvenir, voir les gens en salles et en plus pour un film français.


Cette période est très dure. J’espère qu’on va en avoir vite fini, il y a plein de beaux films qui attendent de sortir. Un tournage demande beaucoup d’organisation et les équipes ont su s’adapter. J’ai récemment tourné avec une équipe de quarante personnes, on a pris la température, on s’est fait tester, tout le monde est masqué, les gens sont super courageux, ils savent la chance qu’ils ont de pouvoir travailler.


Tu arrives à avoir des projets en ce moment, à entretenir la flamme artistique ?

En septembre 2020, j’ai eu la chance de travailler avec Christian Lara, un réalisateur de 82 ans au long parcours, d’origine antillaise. Le film s’appelle Al (diminutif de la maladie d’Alzheimer). C’est l’histoire d’un homme atteint de cette maladie et on va voir comment son couple va l’accepter. Mon partenaire Luc Saint-Eloy est un magnifique acteur. Le tournage n’a duré que douze jours, et c’était une expérience artistique incomparable. Je viens de tourner aussi pour la comédie "Le Processus de Paix", coécrite par Camille Chamoux et réalisée par Ilan Klipper. J’ai un chouette rôle dedans, je suis très contente.


Ce désir de jouer la comédie est arrivé tôt ?

Je me rappelle qu’au CP, j’avais joué le rôle de la maîtresse dans un mini-sketch de fin d’année. Sur scène, on pouvait tenter, oser plein de choses. J’ai le souvenir d’un espace de liberté. Pour moi, la scène est l’endroit où on peut dire la vérité en étant protégé. Je n’étais pas trop timide mais ça me faisait du bien d’exprimer des choses par le corps.


C’est devenu vital, ça te possède, comme une nécessité. J’ai hésité avec le métier d’astronaute (rires). Je travaillais bien à l’école et j'ai eu la chance d’avoir un papa qui conduisait des bateaux, ça me faisait rêver et très vite j’ai eu quelque chose pour l’espace.