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Photo du rédacteurSamuel Massilia

Jade : "J’aime avoir une mainmise sur tout ce qui va définir mon art."

Sa voix pleine d'émotion est rythmée par des riffs de guitare pour créer un titre mélodieux aux sonorités de bossa nova, « qui aspire à l'évasion et à une forme de liberté. » Jade a commencé sur les belles scènes parisiennes après avoir quitté son sud natal, avec le rêve de mêler ses deux passions : le chant et la danse. Jade a développé son expérience sur scène en assurant les premières parties d'Amir lors de sa tournée des Zéniths, mais également en tant que membre de la troupe Starmania. Rencontre.



« Jade, ton nouveau titre Promesse est disponible sur toutes les plateformes de streaming. Quelle présentation en ferais-tu ?

C’est le reflet de mon parcours personnel de vie. Je suis née sur la Côte d’Azur et je suis partie assez jeune de chez mes parents pour Paris. J’ai donc vite quitté des repères que je connaissais, une ville et des gens que j’aimais pour tenter d’accomplir mes objectifs dans la danse d’abord, puis dans la musique. Promesse parle de persévérance et des sacrifices que ça implique, parfois, d’essayer de vivre de sa passion.


Comment s’est passée ton arrivée à Paris ?

Je me souviens du métro (rires). Je me suis sentie toute petite, très entourée et en même temps, j’avais cette espèce de conviction que c’était là où je devais être. J’ai rapidement eu beaucoup de chance. Au bout de deux mois seulement, j’ai fait un premier clip pour Slimane. Puis j’ai rapidement fait la tournée de Mylène Farmer. Cette incroyable expérience m’a mis dans le bain.



Quelles images te reviennent de tes deux années passées avec Starmania ?

C'est des moments très forts sur scène, parce qu’on raconte l’histoire d’une dystopie qui retranscrit bien notre société actuelle. Starmania, c’était intense émotionnellement, plus que physiquement. Dans une comédie musicale, il est intéressant de voir tous les corps de métiers (chanteurs, danseurs, techniciens, musiciens) raconter la même histoire mais d’une manière différente. J’ai appris de chacun d’eux. Grâce au travail de mise en scène de Thomas Jolly, on est allés puiser des personnages en nous, découvrir le jeu était une belle révélation pour moi.


Quand as-tu commencé à écrire tes premières chansons ?

Pendant le confinement. On s’est tous retrouvés face à l’ennui, ce qui est mon ennemi numéro un. J’ai voulu apprendre à l’apprivoiser, alors je passais mon temps à faire du sport, à danser et à écrire. En sortant du confinement, j’ai eu la chance de rencontrer Amir et de collaborer avec ses équipes pour mettre en œuvre mon premier titre, Thème, qui parle d’une rupture amoureuse.


Chacun de tes clips a une esthétique soignée et une identité visuelle qui te caractérise. Comment transfères-tu tes intentions artistiques pour chaque projet ?

Chacun de mes textes est toujours accompagné d’images et d’un décor qui va raconter ce que j’ai dans ma tête. En tant que danseuse, le corps doit être engageant. J’écris mes clips, il y a toujours des moodboards précis à montrer au réalisateur et après on échange ensemble. J’aime avoir une mainmise sur tout ce qui va définir mon art. Je n’ai pas envie qu’on écrive qui je suis à ma place. J’essaie d’être présente sur chaque axe de la sortie de mes titres.



Quels sont tes prochains projets ?

Je suis sur les dernières finitions de mon EP qui sortira à l’automne. Ça parlera de mon parcours de ces dernières années. J’espère que la génération Z, à laquelle je fais partie, arrivera à se retrouver dans ces titres. J’ai essayé d’être la plus authentique possible, de retranscrire toute ma sensibilité et mon vécu.


Pour conclure cet entretien, aurais-tu une citation fétiche à me délivrer ?

J'aime beaucoup cette phrase de Paulo Coelho : « C’est le doute qui pousse l’homme en avant. »

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