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Photo du rédacteurSamuel Massilia

Jade Pedri : "J'aime la poésie de la langue."

Elle a l'esprit de troupe et aime « l'idée de faire un projet commun. » Jade Pedri s'est plongée dans l'univers de la comédie, avec le film Le Larbin, en salles mercredi, dans lequel son expérience personnelle de l'équitation a servi à rendre, à l'image, une complicité naturelle de son personnage avec les chevaux. Actrice multilingue, forte de ses racines italiennes et de son talent d'apprentissage des langues, Jade maintient le désir d'explorer tous les styles de jeu. Rencontre.


© Pénélope Caillet

« Jade, on te retrouve demain dans le film Le Larbin d’Alexandre Charlot et Franck Magnier. Quelle présentation ferais-tu de Lison/Lisa, ton personnage ?

Elle travaille dans un centre équestre et va être appelée pour s’occuper des chevaux sur le tournage d’un film un peu particulier, puisque le personnage principal ignore qu’il est au coeur d’une mise en scène. Lorsqu’elle est envoyée sur le plateau pour régler un problème avec un cheval, elle va être confronter à Louis (Audran Cattin), le personnage principal. Il y a une petite altercation entre eux et alors qu’elle pense ne plus avoir à la revoir, Louis va vouloir s’excuser auprès d’elle, elle devient donc, malgré elle, actrice de ce film et petit à petit, quelque chose va naitre entre eux.

Tu as vite connecté avec le personnage ?

Oui. Je monte à cheval depuis toute petite et avec Audran, on a voulu faire toutes les séquences à cheval, même celles où il devait y avoir des doublures. Lisa a aussi un fort caractère, elle dit ce qu’elle pense et ne se laisse pas faire. Elle est sincère et sensible aussi donc je me suis assez reconnue en elle.

Qu'est-ce qui t'a plu à la lecture du scénario ?

J’adore les comédies et je n'en avais jamais fait. On a tellement besoin de rire et ça fait du bien. J’ai trouvé l’histoire assez originale et puis j’ai toujours eu envie de faire des projets d’époque. Je connaissais le travail des réalisateurs, Alexandre et Franck, leurs dialogues sont superbes. Ça donnait envie dès le départ de découvrir cette dynamique du rire, parce que c’est plus dur de faire rire que de faire pleurer. Ce n’est pas parce qu’on fait une comédie qu’on ne parle pas de vrais sujets.



Quel partenaire de jeu est Audran Cattin ?

Il est incroyable. Pour décrire les très bons comédiens, il n’arrête pas de dire qu’ils sont « bouillantissimes » : ce qu’il est également ! On a beaucoup ri. J’ai découvert un grand comédien et un super pote, aussi. On a fait plusieurs lectures avec les réalisateurs, c’était important pour eux de se rencontrer en amont. Sur le plateau, il y a eu comme une évidence. Ce tournage, c’était de la franche camaraderie. La comédie demande du rythme et même si c’est de l’humour, c’est hyper carré. Sur Le Larbin, j’ai beaucoup appris aux côtés de tous les comédiens et c’était un bonheur de jouer avec eux que ce soit Audran mais aussi Marc Riso, Simon Larvaron et bien sûr Isabelle Carré, Clovis Cornillac…

Quelle expérience de tournage a été ce film avec les décors et les costumes ?

On a principalement tourné à Senlis, dans l’Oise, avec des costumes faits pour nous. Ce n’est pas un vrai film d’époque, même s’il est reconstitué à la période de Louis XIV donc les corsets, par exemple, étaient moins contraignants que ceux de l’époque, ce qui été assez agréable notamment pour les scènes à cheval ! En arrivant sur le plateau le premier jour de tournage, j’avais l’impression d’arriver à Disneyland. Des chevaux partout, des poules, des vaches, des chèvres, en plus du château, sublime et tout le monde en costume ! Dès le matin, ça mettait directement dans le bain. Que ce soient les costumes, le maquillage, la coiffure, la déco, tous les corps de métiers sont importants et on fait un travail remarquable. Ce travail d’équipe permet de créer des images et des histoires magiques.


© Pénélope Caillet

Récemment, le grand public a pu te découvrir dans la série Supersex sur Netflix…

Je suis fière de ce projet. C’est une très belle histoire sur une personne, en l’occurrence Rocco Siffredi, que tout le monde pense connaître et sur lequel tout le monde a sa vision, ses préjugés. La série permet de découvrir sa vie, ses rêves et les difficultés qu’il a pu avoir dans les relations avec sa famille, son entourage, sans pour autant le mettre sur un piédestal. Alessandro Borghi est impressionnant, comme tout le casting et les réalisateurs. La showrunner a fait un travail sublime sur les textes. Je suis aussi heureuse d’avoir joué en italien, la langue de mes grands-parents.

Ça a été tout naturel pour toi ?

Oui. J’étais plus apeurée par les scènes de piano, je ne vais pas te mentir (rires). Mes grands-parents n’ont pas voulu m’apprendre l’italien, ils le parlaient quand ils avaient des conversations d’adulte. Je répétais ce qu’ils se disaient au téléphone. Quand on est petit, on est une éponge, on apprend vite et comme j’ai des facilités avec les langues, j’ai commencé à comprendre ce qu'ils se racontaient et ils ont vite vu mon regard changer quand ils parlaient italiens, genre mince « elle comprend » ! (rires). Sinon, je l’ai aussi appris au lycée, en troisième langue après l’espagnol. Mon personnage est français, donc on m’a demandé de garder un côté parisien. C’est très agréable de jouer dans une langue étrangère, ça amène à avoir des émotions, des fluctuations intéressantes. J’aime cette poésie de la langue.

Quels sont tes prochains projets ?

J’ai enchainé entre Supersex et Le Larbin, de septembre à février. Les projets, c’est un peu comme la mer, avec la marée et ses vagues. Il faut apprendre à se laisser bercer, même si j’avoue, parfois, essayer de nager à contre-courant (rires). »

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