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Photo du rédacteurSamuel Massilia

La Bajon, un amour république !

Alors qu'elle a suivi une formation de comédienne au Cours Simon, La Bajon s'illustre sur scène en tant qu'humoriste. Après des débuts difficiles sur les planches, elle va connaître un succès national grâce à son humour trash qu'elle expose sur la toile. Aujourd'hui, elle s'exprime sur scène en compagnie de Vincent Leroy, son fidèle reporter et affichent complet dans chaque salle de France. Rencontre avec La Bajon, un amour république !

À partir de quel âge, avez-vous su que vous feriez de l'humour plus tard ?

Dès l'âge de 15 ans, après un spectacle devant tout mon lycée, j'ai su que je ferais de l'humour plus tard. Les sensations que j'ai eues sur scène m'ont galvanisée. Tout était magique.


Avant d'être humoriste, avez-vous suivi des cours de théâtre ? Pourquoi avoir basculé du côté de la scène en individuel plutôt qu'au collectif du cinéma ?

De base, je suis comédienne. Ça se ressent aujourd'hui dans ma carrière d'humoriste puisque j'incarne des personnages. J'ai suivi une formation au cours Simon, ça a duré trois ans et cela m'a permis de confirmer que je voulais faire ce métier. Je ne suis pas la fille de producteur, je n'ai couché avec personne non plus pour réussir. Pour me faire connaître, ça été beaucoup plus simple d'être une femme humoriste car on n'est pas si nombreuse dans le métier. Très vite, mon nom a circulé et les professionnels m'ont invité en Province comme à Paris pour jouer mon spectacle. Ce n'a pas été un carton direct, c'était dur au début. Alors que quand on est comédienne, on est un peu noyé dans la masse avec toutes les personnes qui veulent faire ce métier. J'ai fait ma route en étant seule sur scène.

Vous avez réussi à vous différencier grâce à votre humour que l'on peut qualifier de direct ?

Oui, c'est d'abord ma personnalité qui est comme ça. C'est un humour très cash et qui ressemble à ce que l'on est avec Vincent Leroy avec qui j'écris et qui joue le rôle du reporter dans mes vidéos et sur scène. On ne passe pas par quatre-chemins, on ne s'interdit quasiment rien. On s'interdit juste d'être bête et méchant gratuitement. Mais on se sent vraiment libre.


Pourriez-vous nous raconter le début de votre aventure avec l'humour jusqu'au succès national que vous connaissez aujourd'hui ? Quelles difficultés avez-vous rencontré par exemple ?

Les débuts dans l'humour sont très durs. Il m'est arrivé de jouer devant des salles vides avec trois ou quatre personnes. J'avais l'impression d'organiser une grande fête et que personne ne venait (rires). Ça m'a permis de beaucoup apprendre et de travailler sans relâche. Sans ces moments difficiles, je ne vivrai peut-être pas ce que je vis maintenant. Aujourd'hui, quand j'arrive sur scène, les gens connaissent mon univers. Il y a un amour république.

Dès la sortie de votre première vidéo sur Youtube, avez-vous pensé que le succès serait immédiat ?

J'ai fait quelques vidéos avant l'avocate de Pénélope Fillon qui a cartonné d'ailleurs. Ça été assez rapide et je ne pensais pas du tout que ça prendrait une telle tournure, un tel engouement.

Vous travaillez avec Vincent Leroy qui joue le rôle de reporter. Comment est né votre duo ?

Il travaillé avec Olivier de Benoist qui est également humoriste. J'ai fait la première partie de son spectacle pour les sketches de Michel Drucker. J'ai connu Vincent Leroy comme ça et le courant est tout de suite passée. On a un petit peu la même connerie (rires), on est deux enfant. Quand je lui ai proposé de travailler avec moi, il a dit oui et ça été explosif. Je lui fais la passe, il marque le but.

La Bajon sur scène avec Vincent Leroy

Vous dénoncez des faits d'actualité alors que la majorité des humoristes évitent des sujets sensibles par peur de diviser. Vous êtes-vous posé cette question ?

Absolument pas, je m'en moque (rires). Du moment que j'ai dit les choses et que je les ai dans les tripes, que l'angle me paraît être le plus pertinent, je le fais. Après, ça ne m'empêche pas de me faire insulter parce que oui, je prends des risques. J'en ai un petit peu marre de voir une société qui devient de plus en plus lisse et aseptisé. J'ai un public qui en a marre aussi donc ça correspond également à une attente de leur part.


Souvent, à la fin de vos vidéos, on y retrouve un clin d'œil cinématographique. Aimeriez-vous faire du cinéma en sachant que vous avez une formation de comédienne ?

Oui, c'est le but. C'est la marche d'après, on fait étape par étape. Pour l'instant, on travaille mais on y pense fortement. J'aimerais vraiment écrire un long-métrage avec Vincent. Affaire à suivre...

La Bajon - Trésor Public


Vous avez fait les premières parties de Bérengère Krief, Olivier de Benoist ou encore Anne Roumanoff. Comment sont-ils tombés sous votre charme ?

Je leur ai donné beaucoup d'argent (rires). C'est une relation de confiance. D'ailleurs, je remercie fortement ces personnes-là. Faire les premières parties, ce n'est pas simple car le public ne vient pas pour vous. Je me suis pris parfois des gaufres et d'autres fois ça s'est très bien passée. Cela m'a permis d'acquérir plus d'expériences.


Aujourd'hui, qui fait vos premières parties ?

Il y a Lisa Raduszynski et Sam Blaxter qui jouent souvent dans mes vidéos. Ça les fait travailler et ils s'entraînent à monter leur propre one-man-show. Mon public est super content de les voir car en grande partie, ce sont des personnes qui ont aimé mes vidéos.

La Bajon et Lisa Raduszynski

Vous jouez actuellement votre spectacle « Vous couperez » où vous décryptez l'actualité médiatique. J'imagine que vous devez l'adapter en fonction des événements ?

C'est un spectacle qui évolue en permanence en fonction de l'actualité du moment. Si vous venez voir le spectacle en septembre, il sera différend en novembre. Ça offre une exclusivité pour le public.

Où peut-on vous retrouver sur scène ?

Jusqu'au 31 décembre, je suis au Grand Point Virgule à Paris tous les dimanches et lundis à 19h30 et dans toute la France également.

Que peut-on vous souhaiter pour le futur ?

Que ça continue et beaucoup d'argent car je fais tous ça pour le pognon (rires).

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