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Mylène Jampanoï, vivre et aimer !

Dernière mise à jour : 17 mai 2022

« Assieds-toi au banquet de la vie, mais ne t'y accoude pas. » Ce proverbe Grec pourrait être celui de Mylène Jampanoï. Libre comme l'air et très attachée à l'essentielle, Mylène croque la vie à pleine dent. Ses premiers dessins peignent actuellement les murs de la galerie Sobering à Paris dans le cadre de l'exposition Athènes n'est pas en Grèce (avec Marina Mankarios). La capitale s'imprègne de la chaleur d'une artiste Méditerranéenne qui imprime sa singularité dans chacun de ses projets artistiques. En quête de rencontres inoubliables, Mylène aime partager ses souvenirs de cinéma, défendre les scénaristes et parler de l'amitié avec un grand A. Rencontre avec Mylène Jampanoï, vivre et aimer !


© Bart Kuykens

« Mylène, quelle a été ta première rencontre avec le cinéma ?

Ma mère était caissière et on ne connaissait personne dans le cinéma. On était loin de s’imaginer qu’un jour, je puisse en faire. J’avais un ami proche qui était acteur à Aix-en-Provence. Il a un casting à Paris et me propose de l’accompagner, je l’attends dans la salle d’attente et la directrice de casting a voulu me voir. J’ai eu le rôle (ce n'était pas le sien) et il ne l’a pas eu ce jour-là.


Enfant, je n’ai pas eu accès au cinéma, ce n’était pas mon éducation. J’ai pris mon indépendance à 14 ans et c’est à cette période que j’ai commencé à lire énormément. J’allais tout le temps dans des salles de cinéma, seule, pour voir les derniers Tarantino ou Frères Dardenne. J’ai eu de grands coups de cœur. Émilie Dequenne était mon actrice préférée après l’avoir vu dans Rosetta. J’aime le cinéma belge et indépendant mais aussi d’autres films comme Monster ou Festen avec cette histoire de règlement de compte en famille le soir de Noël. Ce film m’a percuté. J’ai compris tôt que le cinéma permettait de faire passer des messages qu’on n’arrivait pas ou plus forcément à dire au quotidien.


Qu’as-tu appris avec les premiers cours de comédie ?

Je suis une personne timide et réservée, c’est mon ADN. J’essaie de me désinhiber, de parler en public, d’apprendre à communiquer autrement et pour moi, c’est difficile. C’est un métier que je veux faire mais pour y accéder, ça me demande beaucoup d’efforts. Mais quand on travaille, le théâtre devient une libération. Je conseille à toutes les personnes - même celles qui ne veulent pas faire de cinéma - de faire du théâtre un jour. Ça aide, c’est une vraie rencontre.


Si tu devais continuer l’histoire d’un personnage que tu as incarné, ce serait lequel ?

Je suis quelqu’un de nostalgique. Quand j’étais jeune, je ne me rendais pas compte de la chance que j’avais sur certains tournages, je les vivais intensément. Les projets se succédaient et on oublie un petit peu. La Vallée des Fleurs est un film d’époque que j’ai fait dans l’Himalaya dans des conditions extrêmes, un peu en anglais et un peu en hindi. J’ai adoré mon personnage. Il était libre et ça a défini ma vie. J’étais à cheval dans des montagnes avec des Tibétains. Je me suis beaucoup attachée à cette vie simple que j’ai pu partager avec les nomades et dans ma recherche du bonheur cette idée de simplicité, cette vie d’ascète ne me quitte pas.


Je vais aussi te parler de Martyrs de Pascal Laugier. J’ai adoré faire un film de genre. À l’époque, on m’avait énormément reproché de faire ça. J’étais dans une période où j’avais plus de choix de scénarios qu’aujourd’hui. Dans Martyrs, on me proposait autre chose que ce qu’on voit de moi. Jeune, il y avait l’envie de me proposer des rôles de filles sexy ou un peu sulfureuses. Là, c'est une fille qui retrouve la famille qui l'a martyrisée et contre laquelle elle va se venger.


Dès le début, j’ai eu la chance de pas mal tournée à l’étranger. J’ai pu voyager grâce à des films. On ne se remet pas facilement d’un personnage. On vit une expérience humain