Baignée dans l'écriture et les textes, Princess Erika se penche vers la musique reggae pour sortir en 1988 le clip « Trop de bla-bla » devenu une véritable référence aujourd'hui. Également actrice, c'est dans la série populaire « Camping Paradis » qu'elle rayonne à travers son personnage de « Rosy » pendant sept saisons sur TF1. Rencontre avec Princess Erika, un talent inné !
« Votre maman a été la première femme de l'Afrique Subsaharienne à publier un ouvrage. C'est elle qui vous a donné le goût des mots ?
Dans ma famille, c'est des intellos. On faisait du piano, du solfège, de la danse et plusieurs autres activités. La lecture et l'écriture ont été très vite présentes. C'était un mode d'expression chez nous.
En 1988, vous atteignez la 39ème place du Top Singles avec le clip « Trop de bla-bla ». Vous attendiez-vous à un tel succès ?
Non, pas du tout. Cette chanson était tellement intime que je ne pensais pas qu'elle pourrait devenir universelle. On me disait que ça faisait hymne féministe alors que c'est surtout une complainte de ce que je voyais autour de moi avec des mecs un peu machos dans le milieu du reggae. J'étais assez surprise de voir que pleins de femmes trouvaient ça parlant.
Le reggae vous a beaucoup influencé ?
Au départ, j'étais très influencé par la pop music. Et quand le reggae est arrivé, j'ai vraiment plongé là-dedans. Chez moi, il y avait des musiques africaines et françaises mais pas encore caribéennes. J'aime les histoires et les chansons qui racontent quelque chose.
Vous avez été pendant sept saisons « Rosy » dans la série « Camping Paradis » sur TF1. Quels souvenirs en gardez-vous ?
J'en garde de très bons souvenirs. Les cinq premières saisons étaient vraiment très agréables. « Camping Paradis » est une grosse machine et je ne correspondais plus à ce qu'il voulait. Je trouvais que je n'avais plus de textes, j'étais un peu relégué. Ça ne me plaisait pas, donc on s'est séparé. Mais au début, il y avait une ambiance très familiale.
Avez-vous gardé contact avec certains comédiens ?
Oui avec Géraldine Lapalus, Patrick Guérineau et Thierry Heckendorm. Quand je suis au théâtre ou en concert, ils viennent me voir et je fais pareil avec eux. Avec Laurent Ournac, on s'est vu il n'y a pas si longtemps même si c'est lui que je vois le moins.
Récemment, c'est dans la série à succès de C8 « Access » que l'on vous a vue dans le rôle d'Aïcha Traoré. Qu'est-ce qui vous a plu dans ce projet d'Ahmed Sylla ?
La production aurait voulu que ce soit de l'access et on nous a mis en prime. Je pense qu'il y a eu un petit problème dans la programmation car ce n'était pas une série de prime. Moi, j'adore ce format de sketch dans des épisodes comme la vie d'un jeune youtubeur qui devient acteur par exemple. C'était très bien développé avec une belle écriture. D'ailleurs, les auteurs viennent de terminer le film « Walter » sorti récemment . Et pour en revenir à la série, elle a été saluée par tous les professionnels et est toujours multi-diffusée aujourd'hui. J'espère qu'il y aura une saison 2 car d'un point de vue créatif, c'était la meilleure équipe avec laquelle j'ai travaillé.
Avez-vous d'autres projets pour 2019 ?
J'ai un album qui est enregistré mais que je vais sortir petit à petit. Je ne cours pas derrière les labels et les maisons de disques donc je sors selon mes moyens et mes disponibilités. Ensuite, il y a la tournée « Born In 90 » qui démarre fin octobre avec une trentaine de dates en compagnie de ceux qui ont fait « Star 80 ». Et en même temps, je suis dans l'écriture d'un livre que j'espère terminer à la fin de l'année.
Que peut-on vous souhaiter pour le futur ?
Que mes projets aboutissent comme la sortie de mon album car j'y tiens beaucoup. Et continuer ma petite expérience artistique sur cette terre (rire). »
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