Le 23 janvier 2025 : save the date ! Sauvan sera sur la mythique scène de l'Olympia et plus de 1 500 billets ont déjà trouvé preneur en l'espace de deux semaines seulement. Nouveau phénomène d'électro-variété française, Sauvan replace la chanson à texte au cœur de la fête. Rencontre.
« Sauvan, ton nouvel EP Crépuscule est disponible sur toutes les plateformes de streaming. Quelle a été l’étincelle de départ ?
C’est la volonté de me renouveler dans l’écriture. J’ai trouvé un autre angle d’attaque dans la composition du single Nous les hommes, accompagné par un travail avec de nouveaux producteurs. Il y a aussi une volonté de m’assumer encore plus, de ne plus avoir peur de devenir clivant quand j’écris. Monsieur Disco en est clairement le symbole. C’est un EP de transition, je ferme une page pour en ouvrir une autre.
Pour toi, quel est le fil rouge qui relierait les cinq titres de l’EP ?
Je pense que c’est le côté narratif. Michel-Ange est le peintre traître, Alain et Aline c’est une histoire d’amour entre Alain Delon et Aline dans la chanson de Christophe. Et puis Monsieur Disco est celui qui en a marre des soirées technos. Nous les hommes raconte le quotidien d’une virilité prise entre toxicité et dépendance aux femmes. Une histoire est racontée dans chaque titre.
Le clip de Monsieur Disco est sur ta chaîne Youtube. Quelles étaient tes intentions artistiques et visuelles ?
Le but était de prendre le contrepied du morceau et de dépeindre le quotidien lugubre d’un psychopathe qui n’est pas du tout en phase avec les soirées technos. Wes Anderson et la série Dexter - dont le générique de début m’avait beaucoup marqué à l’époque - ont été mes principales sources d’inspirations. J’ai voulu mettre en lumière le principe de défocalisation avec un personnage qui se pose les mauvaises questions ou, en tout cas, qui fait une fixette sur un aspect assez futile de sa vie. Dans le clip, on devine derrière ça un plus gros problème psychologique.
Petit, tu tombais amoureux des personnages de films et de dessins animés. Qu’est-ce qui te plaisait ?
La liberté. Dans les dessins animés, on fait souvent face à des personnages jeunes avec un destin fabuleux et qui, surtout, prennent des décisions assez radicales sur la manière de mener leur vie. On retrouve ça dans Le Roi Lion ou L'Atlantide, ces personnages prennent beaucoup de risques et vont jusqu’au bout de leur histoire personnelle ou amoureuse.
Tu es actuellement en tournée dans toute la France. Quel est ton rapport avec le public et la scène ?
Mon projet est très indépendant et il a toujours grandi avec le live. Je l’ai commencé tout seul dans ma chambre, en produisant et en composant tout de A à Z. On m’a ensuite invité à chanter dans tout type de soirées, des anniversaires ou des événements étudiants. Ils ont d’ailleurs été mon premier public. Mon rapport à la scène est donc presque vital.
Une Cigale à guichets fermés, des salles complètes à La Boule Noire et à La Maroquinerie. Un beau chemin parcouru depuis ton premier titre Coco, enregistré avec le micro de ton MacBook. Que gardes-tu de ton apprentissage en autodidacte de la musique ?
Beaucoup de souvenirs, et presque une forme de nostalgie aujourd’hui. C’était une époque où je faisais tout de manière un peu naïve et libre, c’était assez beau. Après, quand tu fais plus de cent showcases dans des événements privés, tu ressens de la solitude. Je suis content d’être de plus en plus accompagné.
Quelles sont tes prochaines dates ?
Je serai en concert à Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, puis à Nantes et enfin à Angers. Ensuite la fête de la musique cet été, un rendez-vous auquel je ne me soustrais jamais, comme à Versailles l’an dernier devant plusieurs milliers de personnes. Et puis l'Olympia le 23 janvier 2025. Je suis excité et en même temps j’ai très peur. C’est l’aboutissement de ces années de travail. J’espère sortir mon premier album avant cette fête incroyable.
Pour conclure cet entretien, aurais-tu une citation fétiche à me délivrer ?
« Qui ouvre une porte d’école ferme une prison » de Victor Hugo.
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