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Tatiana Eva-Marie, le langage de la musique !

L'année 2023 promet d'être riche artistiquement pour Tatiana Eva-Marie. Pour la première fois sur le grand écran dans le (très) réussi Swing Rendez-vous de Gérome Barry, un vieux camarade de régiment, Tatiana est prête à renouveler l'expérience. En attendant, son album Djangology, composé de quatorze titres, célèbre la musique de l'inventeur du jazz manouche et raconte, avec humour et poésie, le parcours d'une chanteuse à la voix envoûtante des ruelles sombres du Quartier Latin aux salons chics de la société New-Yorkaise. Rencontre avec Tatiana Eva-Marie, le langage de la musique ! Rencontre avec Tatiana Eva-Marie, le langage de la musique !


© Tatiana Rachel

« Tatiana, on te retrouve dès aujourd'hui dans le premier film de Gérome Barry Swing Rendez-Vous. Quelle est l’histoire et quelle présentation ferais-tu de ton personnage, Maria ?

Le film parle des gens de ma génération qui sont un peu perdu entre les réseaux sociaux, le travail et l’amour. Gérome a eu une manière assez surréaliste et loufoque de mettre tous ces problèmes de société dans une sorte de comédie musicale surnaturelle et composée d’éléments de magie. Ce côté décalé rend le film unique.


Le personnage de Maria fait le lien entre Paris et New-York et représente aussi l’échappatoire, l’ailleurs de Théodore (joué par Gérome Barry). Il y a un rapport assez beau entre les deux. Maria est une version un peu forcée ou parodiée de qui je suis en vrai. On peut avoir beaucoup de tendresse pour elle comme on peut la trouver chiante (rires). C’était difficile de devenir son jumeau. J’ai essayé de me regarder de l’extérieur pour l’incarner.



Ce film, en plus de l’histoire d’amour, est aussi une immersion dans ta passion…

Absolument. Tous les musiciens dans le film sont mes copains et tous les lieux dans lesquels on a tourné sont ceux que je fréquente. Pour Gérome, c’était une expérience intéressante de mêler le réel aux fantasmes. Il nous a suivi pendant un mois et a fondé ses dialogues sur nos conversations quotidiennes.


J’ai adoré cette réplique tenue par ton personnage dans le film : « Je veux juste vivre pleinement, jouer, rire et passer du bon temps. »

Gérome l’a mis dans le film parce qu’il m’a entendu le dire mot pour mot. Il a bien détecté que ce mantra - que j’ai eu très longtemps - n’était pas forcément synonyme de grand bonheur et qu’il pouvait plutôt alimenter une crise existentielle. Ce mantra m’a beaucoup aidé mais m’a aussi joué des tours.


"Swing Rendez-Vous" en salles le mercredi 11 janvier !

Le 23 janvier, on pourra écouter ton album Djangology. Quelle couleur a-t-il ?

J’ai fait beaucoup de jazz inspiré par le jazz français et manouche. Cette fois-ci, j’ai eu envie d’écrire des paroles aux musiques de Django Reinhardt. Je ne reste pas forcément fidèle au style, aux accords et aux arrangements. J’ai voulu faire de chaque chanson une petite histoire pour les détacher le plus possible de Paris 1930 et les amener vers le monde d’aujourd’hui. Avec Django, on a le point commun d’être nés dans une famille de musiciens. J’ai grandi avec les Tsiganes et les gitans en Roumanie. Avec cet album, il y avait une sorte de quête d’identité aussi. C’est un tour du monde comme le ferait un gitan avec sa caravane. J’ai fait Djangology pendant les confinements, c’était une manière de voyager dans ma tête.



C’est la force de la musique de faire voyager. D’ailleurs, tu as parcouru une grande partie du globe grâce à cet art…

Ce que j’ai appris de mes voyages, c’est que la musique s’étudie. J’ai rencontré de nombreux artistes et ils ont pu me montrer leur manière de jouer, leur folklore. La musique est un langage universel, à la portée de tous. Certaines cultures ont une version plus théâtralisée de la musique mais elle fera toujours partie de moments sacrés dans nos vies. La musique, c’est le mélange entre le sens et le relationnel.


Quelles sont tes prochaines dates de concert ?

Il y aura des dates tout au fil de l’année, surtout aux Etats-Unis. À Paris, j’ai deux concerts : le 9 mars à l’espace Michel Simon et le 15 mars (bientôt communiquer). Sinon, j’ai écrit le livret d’un opéra qui va être mis en scène l’année suivante, en attendant mon prochain album qui sera, je pense, le mien à 100%.


Pour conclure cet entretien, aurais-tu une citation fétiche à me délivrer ?

Ô saisons, Ô châteaux, j’ai fait la magique étude du Bonheur que nulle n’élude. Rimbaud. »

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