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Photo du rédacteurSamuel Massilia

Yann Gozlan : "Ce film est une expérience visuelle et sonore."

Entre fantasme et réalité : le nouveau film Visions de Yann Gozlan fait participer le spectateur, en jouant avec son intelligence, mais aussi avec ses nerfs. Une volonté pour le réalisateur d'Un homme idéal et Boîte Noire, venu présenter son film au cinéma Le Cézanne d'Aix-en-Provence à deux jours de la sortie nationale de son cinquième long-métrage.


En salles le 13 septembre

On reconnaît la chaleur du sud, la plage de Sainte-Croix, à Martigues et les hauteurs d'Ollioules offrant une vue panoramique sur la baie de Toulon. La nuit, les lumières de la ville portuaire scintillent contre les baies vitrées de la maison d'Estelle (Diane Kruger). Pilote de ligne au professionnalisme hors pair, au quotidien sportif et à la vie de couple sans tache au tableau, l'héroïne va basculer dans une spirale cauchemardesque en retrouvant son premier amour, « celui qui vous marque à vie », et lancer la perte de contrôle et du dérèglement, le sujet principal du film, en plus de l'obsession amoureuse. « C’est une plongée dans la psyché humaine, dans nos rêves, nos pulsions et notre part irrationnelle » commente Yann Gozlan, passionné d'aller au-delà des apparences des personnages qu'il a inventés : « Derrière la personnalité d'Estelle se cache une femme plus complexe, avec des fêlures, des failles et une fragilité terrible en elle. » Si le film repose sur les épaules de la troublante Diane Kruger, le réalisateur s'exprime sur la liberté et le côté insaisissable d'Ana (Marta Nieto), « les contraires s'attirent, mais est-elle sincère ou manipulatrice ? » La réponse se trouve dans ce film « ludique » qui demanderait plusieurs visionnages pour en saisir tous les détails, méticuleusement choisis, et devenir cet oeil dans la fissure qui vous plonge dans ce labyrinthe mental pour en « résoudre son énigme. » Enfin, l'arme secrète de Visions est sans doute le son, « ça joue un rôle fondamental et permet de toucher l’inconscient du spectateur sans qu’il s’en rende compte. » En lui souhaitant qu'ils seront nombreux à partager cette expérience de cinéma : entre rêve et réalité.



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