Son nouveau spectacle Héroïnes est "furieusement chouettard" selon les premiers chanceux qui ont pu, à Nantes, découvrir le premier seule en scène de Béatrice de La Boulaye. Une énergie débordante, un amour pour les planches insatiables, et un désir constant de donner le sourire à une salle tout entière. Show must go on !
« Béatrice, on vous retrouve ce soir sur France 3 dans Meurtres à Font-Romeu. Quelle présentation feriez-vous de Julie, votre personnage ?
Elle arrive de Paris avec une grosse faille. Julie porte la culpabilité de la mort d’un jeune guetteur lors d’une opération anti-drogue dans une cité d’Ile-de-France. Elle arrive avec ce fardeau dans l’âme, elle n’est pas très heureuse et ne se sent pas bien accueillie par Thomas Errelbaz (Stéphane Henon). L’humain va venir panser ses plaies et ses douleurs, c’est ce qui est magique et beau dans cette histoire.
Vous incarnez une nouvelle enquêtrice, un métier de fiction que vous connaissez bien…
Oui, je joue une policière quatre mois par an depuis cinq ans (rires). Mon défi était d’aborder ce personnage différemment. C’était plutôt délicat de trouver une autre façon d’être enquêtrice, de trouver un autre chemin que celui de Crivelli dans Tropiques Criminels. Il fallait donner de la fraîcheur à quelque chose qui ressemble quand même à une zone de confort. Julie est une fille sensible même si on l’appelle « le cow-boy des cités » parce qu’elle a des méthodes issues de sa formation en Ile-de-France, où elle était confrontée à plus de violence. En revanche, elle est plus marquée.
Quelle a été votre découverte de la commune de Font-Romeu ?
J’ai adoré vivre un mois là-bas. C’était plein de paysages que je connaissais, rassemblés au même endroit. C’est merveilleux de se réveiller chaque jour dans des décors qui changent, je me suis laissée complètement happer par cette région que je ne connaissais pas du tout. On a vécu en autarcie avec l’équipe de tournage, on s’amusait et on écumait les bars, on les connaît tous, je peux vous faire des recommandations (rires). Font-Romeu est un mélange de vacances aux sports d’hiver et d’ambiance tapas comme en Espagne. J’y suis retournée pour la projection et la salle était pleine deux fois de suite. On était reconnaissant mutuellement, les figurants d’avoir participé à cette expérience et nous de leur accueil.
Béatrice, on pourra vous applaudir tous les mardis à 19h30 au Petit Palais des Glaces pour votre premier seule-en-scène Héroïnes. Quelle a été l’étincelle de départ ?
C’est un peu accidentel (rires). Ma cousine Célia m’a poussée dans les orties parce qu’il faut souvent se donner une échéance pour s’y mettre. Elle m’a donné une date dans un théâtre et je n’ai pas eu le choix ! Aujourd’hui, j’en suis à la V3 et je la joue actuellement à Nantes, avant Paris la semaine prochaine. J’espère que ça va plaire.
Vous êtes seule sur scène, alors que vous étiez habituée à la partager avec plusieurs partenaires de jeu…
C’est beaucoup plus simple pour les calendriers (rires). Je n’ai qu’à me consulter pour savoir si je suis dispo. Les copains me manquent sur l’ambiance de troupe en coulisses. Mais je ne suis pas toute seule avec Héroïnes, mon metteur en scène est présent, mon régisseur aussi. C’est un vieux camarade des Airnadettes, on se connaît bien et il ne m’abandonne pas (rires). J’invite aussi les gens à rester après le spectacle pour échanger. Vous voyez, je ne serai pas seule (rires).
Quels sont vos prochains projets ?
Les dernières dates d’Airnadettes sont les 8 et 9 (complet) décembre au Trianon. On tire notre révérence après quinze ans de bons et loyaux services, et de tartines de kiff dans la gueule du public. J’arrête le collectif pour me concentrer sur moi… C’est la crise de la quarantaine, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? (Rires) Ça va être un moment très, très, très émouvant. »
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