C'est à l'âge de dix ans que Charlie M a décidé de faire de la musique son métier. En 2009, elle fait une rencontre déterminante pour la suite de sa carrière avec le réalisateur Thierry Blanchard avec qui elle va enchaîner les collaborations. Sensible et moderne, elle attise notre curiosité et pique nos émotions. Rencontre avec Charlie M, un univers envoûtant et lunaire !
« Tu as sorti il y a six mois le single « Et si j'intéresse encore ». Quelle est l'ambiance de cette musique ?
C'est comme une sorte d'état d'âme. j'ai été dans une période de crise existentielle qui est arrivée à 30 ans. Cette chanson reflète toutes les remises en question que j'ai pu me poser artistiquement parlant et en tant que femme aussi. Ça parle vraiment d'une transition entre la vie de jeune femme et la vie de femme.
Un morceau très important pour toi. Pourquoi ?
C'est mon bébé, ma propre expérience. À l'origine, je me fiais à d'autres compositeurs comme Thierry pour pouvoir m'accompagner car je n'avais pas forcément confiance en moi dans la composition. Et là, c'est vraiment le premier album et le premier titre sur lequel j'ai tout de fait de A à Z.
Comment définirais-tu ton univers musical ?
Je le qualifierais de pop-orchestrée. Il y a beaucoup d'instrumentalisations avec quelques touches d'éléctro.
Il y a deux ans, tu sortais le clip « Jeux Ma Muse ». Comment est né ce single ?
Il est né d'une collaboration avec mon mentor musical qui s'appelle Thierry Blanchard. Il est un réalisateur assez connu dans le monde de la variété française et de la pop. On s'est rencontrés il y a dix ans et « Jeux Ma Muse » existe depuis très longtemps. On l'a signé chez Universal. Les maisons de disques sont assez frileuses à l'idée de sortir des artistes qui n'existaient pas. Ils ont voulu remixer le titre et j'ai fait le choix de ne pas aller plus loin avec Universal. Je n'ai pas envie de défendre une musique que je ne peux pas défendre. Il se trouve que ce single n'avait plus rien à voir avec ce qui était à l'origine. Du coup, je l'ai sorti moi-même.
En 1997, tu remportes le 1er prix du concours de la chanson Intersong. C'est à ce moment-là que tu as su que tu ferais de la musique dans la vie ?
Absolument. À l'époque, je n'étais pas forcément faite pour être chanteuse. Récemment, j'ai vu des vidéos de moi en train de chanter à mes débuts et vocalement j'avais énormément de travail à faire. J'avais dix ans à ce concours et ça été un coup de chance car j'étais la plus jeune ce qui a un peu touché les membres du jury. En tout cas, dans ma tête, je ne me disais pas que j'avais du talent (rires). Ensuite, j'ai mis toutes les chances de mon côté pour pouvoir en faire mon métier. Au début, je n'avais vraiment pas les capacités pour. Je suis la preuve vivante qu'on peut arriver à faire quelque chose même si on n'a pas un talent inné.
As-tu eu des influences musicales ?
J'ai commencé à m'inspirer de grosses chanteuses à performance du style Whitney Houston et Céline Dion. Très tôt, j'ai été baigné dans la musique anglo-saxonne. Après, je me suis rapidement inspiré de compositeur de musique de film. Assez jeune, je savais que je voulais aller dans ce créneau-là car j'étais très touché par les musiques instrumentales comme celles de Philip Grass par exemple. J'essayais maladroitement de mêler la performance vocale et la musique instrumentalisée. Quand je suis arrivé à Paris à l'âge de 19 ans, on m'a vite fait comprendre que ma voix, en étant poussée, n'était pas forcément la plus jolie. J'ai donc trouvé une autre voix plus travaillée et plus douce. Je me suis un peu raccroché à une voix qui se raccorde à l'orchestration.
Quels sont tes projets pour les mois à venir ?
Je suis toujours en cours de création de l'album qui va être dans un univers plus mature que ce que j'ai pu faire jusqu'à présent. Je travaille aussi la scène en format acoustique avec un guitariste qui s'appelle Romuald Nardello.
Que peut-on te souhaiter pour le futur ?
De pouvoir atteindre les médias et que le titre « Et si j'intéresse encore » puisse avoir une histoire en radio. »
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