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Photo du rédacteurSamuel Massilia

Delta, l'ADN musical !

On reconnaît leur trait de caractère, une cool attitude typiquement belge, le sens de la non-prise de tête mais déterminé à sortir des musiques que l’on n’oublie pas. Benoît et Julien forment Delta et scannent nos personnalités dans leur premier album Genre Humain. Avec eux, on est tous beaux malgré nos anomalies et parfois notre grève des sentiments. Rencontre avec Delta, l’ADN musical !


© Guillaume Landry

« Benoît et Julien, à quel moment s’est créé votre duo ?

Benoît : On jouait chacun dans un groupe de musique. Julien et moi, on était à la fin de nos projets respectifs et j’ai été vers le frère de Julien, batteur avec lui à l’époque. On a commencé à se capter via la musique et on s'est rendu compte qu’on venait du même quartier de Bruxelles. L’histoire était faite pour qu’on se retrouve. Ça a été un coup de cœur musical avant d’être un coup de cœur amical. Trois mois après notre rencontre, on a fait nos premiers concerts. On avait beaucoup de chansons en stock. Julien était le compositeur principal dans son groupe et moi aussi, dans le mien. C’était très productif et ça nous aide encore à fonctionner à deux aujourd’hui.


Vous aviez les mêmes influences musicales ?

Julien : Complètement ! On s’est vite rendu compte qu’on écoutait les mêmes groupes. On est allé voir des concerts ensemble et on s'en est inspiré. On avait clairement les mêmes influences !


Et la volonté commune de faire de la musique votre vie…

Benoît : Pour faire avancer son projet, il faut s’entourer de personnes qui ont la même envie. On donne beaucoup de temps pour essayer d’améliorer notre musique. On a la même motivation et la même ambition, et surtout la même passion.


Travailler à deux permet d’avoir une inspiration continue ?

Julien : La panne d’inspiration ne nous est pas encore arrivée, touchons du bois ! Quand l’un des deux traverse une période creuse, l’autre le relève. C’est le fonctionnement d’un duo et la force d’être à deux. C’est stimulant.


© Guillaume Landry

Vous auriez pu faire une carrière en solo ?

Benoît : On vient d’une philosophie de la musique où on écoutait que des groupes. Pour nous, faire de la musique tout seul n’a pas beaucoup de sens.


Julien : C’est moins amusant.


Benoît : On a toujours eu cette vision. On reste très accrochés à nos guitares, au piano, à des instruments très organiques.


Avez-vous le souvenir de vos premières scènes ?

Benoît : Oui et on n’a pas que des bons souvenirs (rires).


Julien : Avec notre premier groupe, c’était principalement que des galères. On jouait dans des bars…


Benoît : Payer en bières.


Julien : Il y a eu des galères. Par contre, dès qu’on a commencé Delta, on a eu la chance d’avoir très vite un super retour des radios. Notre première scène était un plateau télé énorme à Bruxelles. Ça fait plaisir de voir que les années de galères nous ont menés à un autre level, c’est assez plaisant.


Benoît : On se rappelle des moments où on devait débarquer nos vieux amplis derrière le magasin des parents de Julien après avoir donné un concert... Si t’as continué à faire de la musique malgré ça, c’est que t’es vraiment fan ! Maintenant, on est bien lotis et hyper chouchouté par notre équipe en concert.


Vous avez fait des écoles de musique ou vous êtes plutôt autodidactes ?

Julien : J’ai eu la chance d’avoir un père musicien et bassiste. Vers 12 ans, je commençais la basse, il pensait que c’était un caprice mais je me suis accroché et il m’a appris toutes les bases sur la basse. Après, j’ai essayé quelques cours de guitare mais je n’étais pas très assidu. J’ai continué à apprendre par moi-même, tout seul avec les outils comme Internet. Même si on n’a pas de formation musicale, on connaît le solfège malgré tout.


Benoît : C’est un peu la même. On est tous les deux autodidactes.


Comme quoi il n’y a pas besoin de faire des écoles pour faire des tubes. Je pense notamment à Je tire qu’on a beaucoup entendu en télé et en radio… Quand ce succès arrive, vous le vivez comment ?

Julien : C’est super cool. Toutes ses années de travail commencent à payer et on est ravis de voir que les morceaux plaisent.


Benoît : Tu sais, on est belges et on n’est pas du genre à se prendre la tête. On travaille beaucoup et on est assez humble, on continue à s’améliorer parce qu’on a cette envie, avant tout, de faire de la bonne musique et de ne pas être reconnu dans la rue.



La bonne musique on la retrouve dans votre album Genre Humain… Quelle est la couleur des douze titres ?

Benoît : Dans nos sons, il y a beaucoup d’éléments organiques. On construit toujours nos chansons sur nos guitares, nos pianos. Il y a aussi beaucoup d’harmonies de voix. On est des grands mélancoliques mais on aime aussi donner de la bonne vibe. On a fait un album varié et plus complet, aussi bien musicalement qu’au niveau des arrangements et des textes.


Cet album traverse les sentiments humains, un sujet universel mais ça peut aussi être difficile de parler de nos ressentis ?

Benoît : On n’a pas voulu parler de l’humain de manière intellectuelle ou moralisatrice. On a voulu mettre notre cœur sur la table et montrer ce qu’on ressentait pour que les gens puissent s’y identifier. On ressent tous les mêmes choses.


Comme la difficulté d’aimer avec Comme tu donnes

Benoît : Ce titre vient de la dernière chanson des Beatles, The End, où l’amour que tu fais est égal à l’amour que tu reçois. Via cette chanson d’amour, on a voulu parler de cette réciprocité. On est deux garçons positifs et s’il y a bien une qualité que j’aimerais garder en tant qu’être humain, ce serait la bienveillance.



Quelles sont vos prochaines dates ?

Julien : On va faire le Cirque Royal, une salle mythique à Bruxelles. Tout va arriver en 2022, on annoncera tout ça. On bosse aussi pour beaucoup d’artistes en tant qu’auteur-compositeur.


Une citation fétiche à me délivrer ?

Benoît : « And in the end the love you take is equal to the love you make. (L’amour que tu crées et le même que celui que tu prends. »

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