Homme de théâtre , auteur et comédien de talent, Franck Le Hen est une figure emblématique du théâtre Français. Passionné par son métier, son envie est de divertir le public à travers ces pièces. Nul doute qu'avec « Comme un boomerang », sa nouvelle création, les spectateurs seront conquis. Rencontre avec Franck Le Hen, l'art de la mise en scène !
À partir du 30 janvier jusqu’au 20 avril, le public pourra découvrir ta nouvelle pièce de théâtre « Comme un boomerang » dans laquelle tu partages l’affiche avec les comédiens Axel Huet, Florence Fauquet et Laurie Marzougui. Peux-tu me raconter en quelques lignes l’idée de cette pièce ?
Sans trop la dévoiler, l’histoire est pleine de rebondissement. C’est une sorte de comédie poupée russe, c’est-à-dire que l’on découvre un truc toutes les cinq minutes. Tout ce qui est vrai au début est faux à la fin. C’est l’histoire d’Éric et Benoît, deux colocs, un hétéro et un homo, qui ont mis en place une espèce de plan machiavélique pour leur plan sexe qui s’appelle le Girlbuster. Ça parle des relations qui peuvent aujourd’hui se faire facilement mais qui peuvent aussi se défaire facilement. D'ailleurs, rester en couple n'est-il pas le plus gros challenge de nos jours ? Comment t'es venue cette idée de pièce ? Je l’ai écrite pour Axel Huet qui est le héros de la série « En famille » sur M6 depuis neuf ans. Il est venu voir en 2018 l’une des dernières représentations de la pièce « Bonjour ivresse ! ». On s’est rencontrés, il m’a parlé de son souhait de faire de la scène et j’avais une idée de pièce dans un coin de ma tête. J’ai tout de suite pensé à lui, j'ai écrit la pièce et on a commencé à faire des lectures. Axel est quelqu'un de généreux, bosseur et très talentueux. Je suis très heureux de cette rencontre.
Quel regard portes-tu face à la montée en puissance des réseaux sociaux aujourd’hui notamment des applications de rencontres ? Concernant les applications de rencontre, le côté dangereux c'est qu'on ne sait pas réellement qui se cache derrière. Ça augmente peut-être les rencontres mais ça n’augmente pas forcément les vrais sentiments et l’amour. Après, pour ma part, les réseaux sociaux ont été utiles dans mon métier. J’ai pu rencontrer Chantal Lauby grâce à MySpace il y a très longtemps par exemple (rires). Dans mon milieu, les réseaux sociaux sont utiles quand tu n’as pas de connaissance. Pièce de théâtre qui se jouera sur les planches de l’Apollo Théâtre. Un théâtre que tu connais bien puisque tu y as présenté « Bonjour ivresse ! » pendant huit ans, faisant de cette pièce ton plus grand succès. On jouera dans ce théâtre trois fois par semaine, du jeudi au samedi à 20h. Effectivement, je connais très bien cette salle puisque j'y ai joué « Les homos préfèrent les blondes » avant « Bonjour ivresse ! ». Jamais deux sans trois donc c’est un réel plaisir de retourner là-bas. On croise les doigts.
« La famille est dans le pré », « Revenir un Jour » ou encore « La star et son gorille », tu es un véritable homme de théâtre depuis des années. Mais comment cet amour pour la mise en scène est-il né ? C’est depuis tout petit. J’ai l’impression de faire ce que je faisais quand j’étais ado et que je rassemblais tous les gens autour de moi pour faire des cabanes (rires). Sauf que là on est payé pour faire ça et que la cabane coûte plus cher (rires). Ce que j’aime c’est écrire un texte, chercher les gens qui pourront l’interpréter afin de construire un projet ensemble. J’adore les comédies de situation (sitcoms) américaines donc je suis plus un enfant de la télé. Pour moi, des sitcoms comme « Friends », « The Big Bang Theory » ou « The golden girls », c’est du théâtre filmé donc je suis très proche de cette dynamique-là notamment dans « Comme un boomerang » ou « Bonjour Ivresse ». Les vraies sitcoms n'ont jamais réussi à se développer en France c'est dommage. As-tu d’autres projets pour 2020 ? Déjà, j'espère que la pièce « Comme un boomerang » va rencontrer son public. Sinon, je développe un projet avec Magalie Madison et Vincent Fernandel. Et je travaille sur plusieurs projets avec Cyril Garnier qui est le metteur en scène de « Comme un boomerang », notamment sur une pièce qui se passe dans les années 39-45 autour de l'engagement et du handicap et une autre pièce qui s’appelle « Non non j'fais pas la gueule » sur le syndrome de Moebius. Que peut-on te souhaiter pour le futur ? Que je continue à vivre de ma passion, que je fasse les bons choix et que le public (et le métier) découvre petit à petit une autre facette de mon écriture dans les prochains projets à venir. Et surtout que je continue à m'amuser en créant tout en divertissant les gens qui en ont bien besoin en ce moment. »
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