Curieux de naissance, Gaël Laget a d'abord pris le chemin du rectangle vert avant de devenir, aujourd'hui, un artiste épanoui. Guidé par sa passion, sa créativité et son talent, Gaël a acquis un savoir-faire qui séduit dès le premier coup d'œil. Chacune de ses œuvres a son authenticité et son message caché, à découvrir avec son auteur, toujours prêt et disponible pour partager ses secrets de fabrication et transmettre des émotions.
« Gaël, tu exposes actuellement à Aix-en-Provence jusqu’au 20 juillet prochain. Que peut-on observer ?
Mes toiles sont le fruit de mes différents voyages et de mon expérience de vie. J’étais footballeur avant d’être artiste, donc on peut y retrouver cette touche sportive dans mes œuvres. Je suis aussi intéressé par le milieu de la mode depuis mon enfance. Et puis il y a les faits d’actualités que j’observe et qui nourrissent mon travail.
Cette fibre artistique tu l’as depuis l’enfance. Une passion née à travers tes dessins dans tes cahiers d’école puis avec ce premier voyage aux Etats-Unis…
Je faisais aussi des graffs sur mes cahiers. La street culture m’a touché avec ses couleurs et ses techniques de bombes aérosols. Plus jeune, mon grand-frère Grégory s’intéressait à l’art, à la peinture, il me parlait de galeries, de musées et il m’a fait découvrir Jackson Pollock, un artiste qu’il adore. À 18 ans, je suis parti à New-York, j’ai visité le MOMA et j’ai été ému de voir les toiles de cet artiste en vrai. De là, j’ai commencé à faire mes propres créations. L’art est devenu une passion, j’en ai besoin au quotidien. La base de tout, c’est la passion. En démarrant mes créations, ça m’est venu comme une évidence de travailler avec les petits soldats en plastique, c’était le jouet de mon enfance. Mais il y a aussi un message. On vit un réel combat au quotidien pour garder sa santé, son travail, son amour.
Certaines œuvres sont directement liées au sport et au foot notamment… L’art te ramène à ta première passion ?
Complètement. J’ai fait une exposition pour l’Olympique de Marseille et j’ai été contacté par le PSG pour leur gala annuel où j’ai vendu une œuvre aux enchères. Les chemins se croisent, c’est vrai. Quand Zinédine Zidane m’a contacté pour son anniversaire, c’était grandiose. J’ai reproduit ses crampons lors du Mondial 98 et j’ai offert le pied droit à l’association. Le pied gauche, dédicacé par Zidane, je le garde précieusement (rires).
Quelle est ta méthode de travail ?
J’ai un premier système de pixélisation par rapport au Tour Eiffel, c’est un important travail en amont sur feuilles. J’ai par exemple refait La Joconde qui a 78 couleurs différentes. Pour les petits soldats, j’ai un support visuel avant de les assembler à la pince à épiler. Les toiles sont longues à réaliser, certaines ont pris deux mois. Mais à partir du moment où j’ai imaginé l’œuvre dans ma tête - avec son message caché - j’ai hâte de la terminer.
Pour conclure cet entretien, aurais-tu une citation fétiche à me délivrer ?
Quand on a demandé à Jean d'Ormesson sa définition de l'art, il a répondu vital. C'est totalement ça. Pour moi, l'art doit transmettre des émotions. »
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