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Photo du rédacteurSamuel Massilia

Inas Chanti, entre études et cinéma !

Dernière mise à jour : 29 mai 2020

Découverte dans « Haramiste » avec sa sœur de cinéma Souad Arsane, Inas Chanti se retrouve propulsée sur le tapis rouge du festival de Cannes avec le film « À genoux les gars » d'Antoine Desrosières. Co-scénariste de ce long-métrage, Inas se voit parmi la liste des Révélations 2019 mais ne lâche pas pour autant ses cours de droit, préparant actuellement le barreau. Rencontre avec Inas Chanti, entre études et cinéma !


© Paul Robein

« Tu commences ta carrière dans le cinéma avec le moyen métrage « Haramiste » en 2015. En quelques lignes, peux-tu nous raconter le synopsis ? 

C’est l’histoire de deux jeunes sœurs musulmanes et voilées qui se découvrent un peu et parlent de leur liberté, de sexe et des tabous. Je me souviendrais longtemps de ce projet, c’était mes premiers pas au cinéma, le film est resté un an en salles et chaque semaine on allait faire des débats avec le public. 

Après ce projet, as-tu suivi des cours, une école pour t’expérimenter en tant qu’actrice ? 

Depuis toujours, j’avais envie de devenir actrice. Quand j’ai découvert les plateaux de tournage et que j’ai commencé à jouer, c’est devenu une passion. Entre le bac et la fac, je suis tombé sur un casting pour un moyen-métrage, j’ai postulé et j’ai été prise pour « Haramiste ». Je n’ai pas vraiment de formations, j’ai appris grâce à Antoine. Ensuite, il y a eu « À genoux les gars » et tout s’est enchaîné. 

« À genoux les gars », comédie signée Antoine Desrosières qui te propulse sous le feu des projecteurs dans un des festivals les plus prisés au monde. 

Ce film est la continuité de « Haramiste ». C’est la même équipe, le même réalisateur, la même production. Je jouais encore une fois avec Souad et on ne s’attendait pas du tout au festival de Cannes. C’était fou, tout est arrivé d’un coup, on nous envoyait à droite et à gauche pour des interviews, des photos. Je pense que l’on n’a pas réalisé sur le coup ce qu’il était en train de se passer. Je me rappellerais toute ma vie de mon premier festival de Cannes (rires). 



Tu es à l'écriture de ce film, en compagnie de Souad Arsane. 

On a fait exactement pareil que sur « Haramiste ». On a travaillé en plusieurs étapes, le scénario était écrit par Antoine Desrosières et Anne-Sophie Nanki. Nous, on improvisait des petites scènes et Antoine et Anne-Sophie écrivaient tout ce qui était pertinent. On a fait ça pour tous les personnages. J’adore faire ça notamment l’improvisation. Parfois on rigole car ça devient absurde. 


© Eleanor Jenkins

« Yasmina et Rim » devient par la suite une web-série qui connaît un fort succès en recevant le prix de la meilleure série française.

Quand on a écrit « À genoux les gars », le scénario faisait 400 pages. On les a toutes tournées mais ça aurait fait un film de cinq heures. Notre but principal était de toucher les jeunes avec notre film. La majorité ne va pas aller voir « À genoux les gars » au cinéma. On a donc repris tous les rushs et on en a fait une web-série qu’on a mise sur Youtube gratuitement. Elle est aussi disponible sur mon IGTV sur Instagram. L’histoire n’a pas changé même si les scènes ne sont pas les mêmes. 




Tu as également participé à deux fictions radio pour France Culture. C’est un exercice difficile ?

La première fiction était avec Souad qui jouait ma sœur. Le réalisateur a vu « Haramiste », il nous appelle et sincèrement je ne savais pas ce qu’était une fiction radio. Deux ans après, il me rappelle pour une nouvelle fiction. C’est un exercice assez particulier, tu n’apprends pas de textes, tu lis et joues seulement. Sur la première fiction, on était en studio. Et sur la deuxième, on était en condition réelle dans une école. Ce qui était cool, c’est que je jouais une fille de quatorze ans, ce qui n’est pas possible au cinéma car les gens s'apercevraient très vite que je n’ai pas cet âge-là (rires). 

As-tu des projets en tête ou il est difficile de se projeter ?  C’est très difficile. On ne sait pas quand les castings et les tournages vont reprendre. J'ai tourné dans le long-métrage « Playlist » de Nine Antico avec Sara Forestier et Lætitia Dosch ainsi que dans le film « Vaurien » de Peter Dourountzis avec Pierre Deladonchamps. À côté du cinéma, je fais des études de droit. L’année dernière, j’ai eu mon Master et je prépare en ce moment le barreau. Ces études sont ma sécurité. C’est bien beau de vouloir être actrice mais combien y arrive ?

Que peut-on te souhaiter pour le futur ? 

J’aimerais beaucoup faire ce métier sur la durée. On peut me souhaite de faire des choses qui me plaisent et d’être heureuse avec la santé, sans ça on ne peut rien faire. »

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