Remarquable dans la série Bardot, la comédienne Julia de Nunez est actuellement au festival du premier film francophone de La Ciotat. L'occasion pour l'élève diplômée de l'école Périmony de découvrir la plus ancienne salle de cinéma au monde encore en activité et partager ses émotions de cinéma. Rencontre.
« Julia, tu es membre du jury pour cette 40ème édition du festival de La Ciotat. Quelle résonance a pour toi la salle de l’Eden Théâtre ?
J’ai entendu parler de cette salle pour la première fois l’été dernier en vacances. En passant devant, ma mère me racontait l’histoire de ce cinéma et aujourd’hui, je le découvre d’une autre manière. C’est quand même le premier cinéma du monde ! Et c’est chouette de pouvoir y découvrir des premiers films et l'univers d'autres cinéastes.
Justement, quels souvenirs gardes-tu de ton premier rôle avec la série Bardot ?
De très beaux souvenirs. J’étais en terrain inconnue, j’avais tout à découvrir et je me suis beaucoup enrichie avec ce tournage. Cette expérience a été colossale et m’a transcendée.
Quelle a été ta plus grande émotion devant un film ?
Je ne me rappelle pas du titre du film ni du réalisateur. Je devais avoir douze ans. J’étais avec ma grand-mère et ma cousine, je me souviens de l’émotion que nous avions eue toutes les trois. J’étais très mal à l’aise de verser des larmes devant ma grand-mère, et la voir si émue m’avait fait de la peine, je n’avais pas envie de la voir dans cet état-là. C’est pour ça que je vais seule au cinéma. En tant que spectatrice, j’ai une pudeur quand je regarde un film et l’émotion que je ressens est souvent personnelle. J’ai parfois l’impression d’être seule face aux personnages alors qu’on est plusieurs dans la salle à suivre la même histoire. »
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