Tony Le Bacq, l'appétit d'un nouveau talent !
Passionné de moto, de boxe anglaise et de danse où l'on peut d'ailleurs admirer son moonwalk dans le court-métrage En attendant le soleil, Tony Le Bacq est avant tout un mordu de cinéma, un jeune acteur déterminé comme ses rôles et dévoré par l'envie d'atteindre ses objectifs. Rencontre avec Tony Le Bacq, l'appétit d'un nouveau talent !

« Comment s’est faite ton initiation au cinéma ?
Mes parents sont très cinéphiles et depuis tout petit ils m’ont montré énormément de films, de tous les genres, de grands classiques à des séries B. En voyant à quel point ça les enthousiasmait, je me suis dit : « Un jour, je voudrais que ce soit moi dans l’image. »
Comment on passe de « J’ai envie » à « Je fais » ?
Ça s’est fait assez tard. Je n’avais pas les moyens pour entrer dans une école de théâtre digne de ce nom en Normandie. Je me suis mis à travailler très tôt après le lycée, et je suis devenu opérateur-projectionniste de cinéma, à l’époque de la pellicule. Je nourrissais mon envie de devenir comédien mais ce n’était pas encore tout à fait possible.
Mon meilleur ami commençait à monter un groupe et il m’a suggéré - quand j’avais 22 ans - de le rejoindre pour faire une coloc et créer notre propre association à Nancy. J’ai tout plaqué du jour au lendemain. J’ai fait une rupture à l’amiable avec mon ancien employeur, ça s’est très bien terminé et j’ai fait ce passage que je voulais faire depuis longtemps.
Je suis parti dans une ville que je ne connaissais pas, et toute l’aventure a démarré en Lorraine. Je suis entré au Conservatoire, on a monté nos propres courts-métrages et ils ont été de fil en aiguille produits par un producteur de la région. C’est comme ça que tout a commencé.

Au début, ce n’est jamais facile de financer ses propres projets…
On avait un mixeur sonore, un compositeur musical et deux réalisateurs. C’était il y a dix ans, on faisait nos premiers films pour lesquels les réalisateurs écrivaient, même si je pouvais y mettre mon petit grain de sel dedans au début. On avait tous des jobs alimentaires à côté et chacun mettait de son argent personnel, ça nous permettait de faire nos propres films, parfois avec juste 500 euros.
Qu’apprends-tu au Conservatoire ?
C’est bien d’apprendre le métier sur le tas mais au bout de trois ans, j’ai eu envie de structurer mes connaissances. Le Conservatoire régional de Nancy ouvrait un nouveau cursus, au lieu d’être le CET (Certificat d'Études Théâtrale) qui se fait en quatre ans, c’était le DET, reconnu par l’Etat. On avait des cours de pratique, de jeu sur scène, et j’avais aussi un bagage de clown, on en faisait quatre à huit heures par semaine pour approfondir l’improvisation. Et à la fac, juste à côté du Conservatoire, on avait des cours théoriques.
Et le théâtre ?
Je suis un comédien de l’image mais le retour au théâtre fait souvent du bien, ça reste la base de notre boulot. Le passage par les planches est important.