Arnaud Binard : "L’Océanie est un continent très connecté avec le sud-ouest."
- Samuel Massilia
- il y a 1 jour
- 2 min de lecture
Il se prête, à chaque fois, à la conversation avec une simplicité solaire. Parrain de la 27ᵉ édition du festival des Antipodes à Saint-Tropez, Arnaud Binard s'est laissé emporter par sa curiosité pour découvrir des films venus tout droit d'Australie et de Nouvelle-Zélande. Dans la salle du cinéma Star, la lumière des projecteurs a diffusé un souffle et une énergie qu'Arnaud a tout de suite reconnus. Rencontre.

« Arnaud, vous étiez le parrain de la 27ᵉ édition du festival des Antipodes à Saint-Tropez. Qu’est-ce qui vous a motivé ?
J’ai grandi à Seignosse, à côté d’Hossegor, où se trouve une importante communauté australienne venue s’installer dans les années 70-80, notamment après le championnat du monde de surf en 1982. C’était alors le développement du surfwear, de la vente d’objets techniques comme les planches et les combinaisons. J’ai aussi de la famille à Tahiti et en Polynésie, donc le festival des Antipodes m’a tout de suite parlé. L’Océanie est un continent très connecté avec le sud-ouest, et pour moi ça faisait complètement sens.
Quelle était votre connaissance du cinéma australien et néo-zélandais avant ce festival ?
Très sporadique. Nous ne sommes pas au contact de ces films car ils sont mal distribués en Europe. Il y a des barrières qu’il va falloir essayer d’interroger, de franchir, et pourquoi pas avec des coproductions franco-australiennes ou néo-zélandaises. Ce serait un modèle intéressant. Les plateformes pourraient aussi permettre de donner une nouvelle dynamique à la production du cinéma indépendant. Il y a un avenir pour ça. À ce festival, j’ai rencontré des gens formidables et de très belles œuvres.

Est-ce qu’un film vous a particulièrement marqué durant le festival ?
Oui, celui d’ouverture, He Ain’t Heavy. J’ai trouvé le trio d’acteurs formidable, ça m’a laissé une forte impression. La réalisation est tenue, l’écriture maîtrisée. J’ai trouvé ce film lourd (par son sujet) mais brillant. Les films sont sociaux et intimes. Bernard Bories, le directeur et fondateur du festival, a tellement de culture autour de ce cinéma qu’il est très pertinent dans sa programmation.
Quels sont vos prochains projets ?
Le 18 décembre, la saison 5 d’Emily In Paris sera disponible sur Netflix, puis Lucky Luke est prévu prochainement sur Disney + ainsi qu’une minisérie pour TF1 et Netflix, Été 36, qui plonge dans la période des congés payés dans les années 30 au travers du destin de trois femmes. Cette confrontation des classes se passe dans un hôtel. Enfin, j’interprète le père des Cat’s Eyes dans la saison 2 et puis j’ai un long-métrage international, Manipulation, réalisé par David Balda, en attente de distributeur. »

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