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Karine Barclais : "Souleymane Cissé a créer son propre monde."

  • Photo du rédacteur: Samuel Massilia
    Samuel Massilia
  • il y a 9 heures
  • 3 min de lecture

Depuis sa création, le Pavillon Afriques doit beaucoup à l’énergie et à la vision de Karine Barclais. Discrète mais déterminée, elle œuvre sans relâche pour faire exister, au sein du prestigieux Festival de Cannes, un espace où l’Afrique raconte ses histoires à la première personne. Un lieu de convergence, de mémoire et de perspectives, pensé pour célébrer les talents du continent et de ses diasporas, mais aussi pour créer des passerelles concrètes entre les créateurs, les professionnels et le public international. Rencontre.



« Karine, vous êtes de nouveau présente au festival de Cannes avec le Pavillon Afriques. Cette année, la comédienne Éliane Umuhire est la marraine. Pourquoi ce choix ?

Elle m’a été suggérée par Anne Pourbaix, mon attachée de presse. Éliane incarne l’authenticité, elle est d’une simplicité débordante, a de vraies valeurs. C’est le genre de personnes qu’on aime. Elle a tout de suite accepté, avec enthousiasme, d’être notre marraine.


Le mardi 13 mai, un hommage a été rendu au réalisateur Souleymane Cissé avec la projection d’un documentaire réalisé par sa fille, Fatou. Quel regard portez-vous sur l’œuvre du cinéaste ?

Là encore, je pense qu’il a fait preuve d’authenticité en créant son propre monde. Souleymane Cissé a voulu montrer ce que sont exactement les Africains, et non pas une Afrique rêvée, fantasmée, mais telle qu’il la vivait. La nouvelle génération a envie de porter cela. Je ne connaissais pas sa fille. J’ai la chance d’être mise en contact avec de belles personnes. Chike C. Nwoffiah, l’un des membres de mon conseil consultatif, a un festival dans la Silicon Valley et avait reçu Souleymane Cissé en octobre dernier. Il m’avait proposé de le faire venir à Cannes, on commençait à en parler avant son décès en février. Et puis nous avons décidé de lui rendre hommage.



Jusqu'au 22 mai, le Pavillon Afriques va continuer dans un devoir de mémoire, tout en mettant en lumière les talents de demain...

Tout à fait. Je ne suis pas cinéphile. Pavillon Afriques me permet d’en apprendre beaucoup. Nous avons le plaisir d’accueillir Rahmatou Keïta dont le documentaire a été sélectionné il y a vingt ans et c’est grâce à elle qu’il y a maintenant des documentaires au festival de Cannes. Ensuite, un quatrième hommage aura lieu lundi 19 mai pour l’anniversaire des 100 ans de Malcolm X avec un film qu’il a réalisé et qui n’a jamais été montré depuis 1972. J’en suis très contente. Il a une œuvre très importante et s’il a eu des zones d’ombres, certains de ses discours résonnent encore aujourd’hui. Quant à la nouvelle génération, nous recevons la délégation du film Les fractures invisibles. Quand le producteur est entré en contact avec moi, je l’ai senti enthousiaste, passionné. Son métier est de travailler avec des jeunes. Axelle René, Miss Martinique en 2022, se lance dans l’acting avec ce film. La Martinique, c’est chez moi, donc ça me fait plaisir de les aider (rires).


Quelles thématiques avez-vous souhaité explorer cette année au Pavillon Afriques ?

Nous avons quatre journées dédiées à des sujets bien particuliers pour avoir le temps de les approfondir, comme l’animation, la co-production, l’intelligence artificielle et la découverte de la diaspora. Il y aura aussi un panel sur le ciné-tourisme et une session « du livre à l’image. On a sept beaux projets d’auteurs et on va leur faire rencontrer des producteurs en espérant des adaptations. »

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© 2021 par Samuel Massilia.

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