Ils apportent un vent de fraîcheur avec des mélodies aux couleurs vives. Manon et Julien forment le duo 21 juin, date de la fête de la musique, du début de l'été mais aussi et surtout de leur histoire d'amour. À les écouter, c'est la joie de vivre qui nous anime. Solaire, pétillant et brillant, le duo 21 juin nous invite à voyager avec eux au pays de la bienveillance et de la fête. Rencontre avec 21 juin, un duo lumineux !
« Manon, Julien, votre dernier single C’est quoi ma place ? est disponible sur votre chaîne Youtube. Quelle a été l’étincelle de départ de ce nouveau titre ?
Julien : L’étincelle, c’est Manon. C’est l’étincelle de ma vie (rires). Plus sérieusement, l’idée de ce titre vient de Manon. Elle a donné un coup de neuf à notre duo et quand elle a commencé la partie musicale de C’est quoi ma place ?, je trouvais ça assez éloigné de ce que nous faisions d’habitude.
Manon : C’est arrivé au moment où nous étions un peu standardisés par notre entourage dans la musique. On voulait essayer de chanter des chansons qu’on ne chanterait pas d’habitude. Et ça nous a redonné la flamme.
C’est quoi ma place ? est une question que vous vous êtes posée ?
J : Complètement. On voulait aborder un sujet plus profond, plus personnel. Pendant les confinements, on s’est tellement posé de questions. C’est un peu l’absolutisme dans notre société, il faut être pour ou contre…
M : Il y a peu de nuances. On nous pousse à appartenir à un groupe, à une communauté.
Comment est venue l’idée de proposer le rôle de psy à Michel Cymes ?
M : Il vient tous les ans en vacances à La Clusaz, notre lieu de résidence. On avait envie, avec notre réalisatrice Laura Lardeux, de représenter la société par un psy, alors on a cherché un médecin connu et le nom de Michel Cymes s’est tout de suite imposé. Nous ne le connaissions pas, il a répondu à notre mail dans l’heure et c’était un grand oui pour lui.
J : Il est venu une semaine en vacances au ski et il a pris deux jours pour tourner avec nous. Humainement, il a été adorable. C’était très touchant.
En 2021, vous évoquiez le réchauffement climatique avec le titre Peux-tu me dire ? Des sujets de société traités avec le sourire et une approche fédératrice. Quel outil est pour vous la musique ?
M : On aime faire passer des messages de façon positive et ludique. Il ne faut pas être moralisateur ou donneur de leçons, ça n’a jamais fonctionné pour rien. Le pouvoir d’une chanson est prouvé. Dans nos souvenirs d’enfance, on a tous été traversés par une chanson qui nous a permis de voir les choses d’une autre manière.
La joie de vivre est le fil rouge de votre musique. Qu’est-ce qui vous rend heureux au quotidien ?
J : On a la chance d’être amoureux et de s'avoir l’un et l’autre.
M : Ça dépend des jours (rires).
J : C’est de nature aussi, de par nos parents, nos valeurs, notre éducation. On a choisi de faire de la musique notre métier, alors que nous étions dans des métiers plus conventionnels auparavant. La musique, c’est très difficile, mais en même temps on s’épanouit, on accomplit des rêves.
Comment se passe l’écriture à deux ? À quel moment vous mettez un point final et décidez que la chanson est terminée ?
J : C’est une très bonne question, on ne nous l’a jamais posée !
M : On ne va pas mentir, c’est assez conflictuel. Julien est très exigeant, très scientifique dans sa réflexion, sur la durée du couplet, le placement du refrain, etc. Moi, je vais plus fonctionner à l’instinct, avec mon cœur. Ça donne des débats entre nous. Si on n’est pas sûrs d’aimer une chanson à 100%, on ne la sortira pas.
J : On fait beaucoup d’allers-retours entre Manon et moi. Et puis heureusement nous avons un arbitre qui s’appelle Valentin, il nous aide à produire les sons dans la partie instrumentale. Il a du recul sur notre travail et tranche quand on est perdu.
L'histoire de votre duo est belle, vous vivez cette passion à deux, mais comment cela s'est déclenché ?
M : J’ai été comme frappée par une fée avec sa baguette magique. Petite, j’ai toujours rêvé d’être chanteuse, d’être sur scène, mais j’étais extrêmement timide. Je ne pouvais pas aller à l’école, j’avais une espèce de bouffée d’angoisse le matin. Être sur scène aujourd’hui est un miracle (rires). Julien m’a poussée à prendre confiance en moi.
J : Au début, Manon faisait les chœurs sur mes chansons, puis il y a tellement eu de complicité au bout du premier concert que j’ai eu envie de partager mes chansons avec elle. Manon a pris des cours de chant, de mise en scène, du coaching. On travaille beaucoup, tout en gardant l’amusement. Aujourd’hui, sur scène, on se permet d’improviser, de se chambrer, de faire des blagues. On est sur scène comme on est dans la vie.
Que faites-vous face au manque d’inspiration ?
M : Partir en vacances et couper. Ce n’est pas grave si rien ne sort. Il faut déconnecter son cerveau du travail, ne pas se forcer, même si je pense que si on demande à Julien de sortir une chanson, par son passé, il la sortira.
J : Oui, je vais passer mille heures dessus, me buter, je n’irais même pas me coucher (rires). Il y a aussi ce qu’on appelle la matière musicale, c’est-à-dire qu’on a dans les tiroirs des débuts de textes, de mélodies. Quand on manque d’inspiration, on réécoute les notes.
Votre prochain EP sortira fin août. On pourra se mettre dans l’ambiance avec votre concert du 27 juin prochain au Hasard Ludique à Paris.
J : Ça va être la fête et la joie de retrouver la scène.
M : On va faire une espèce de summer party avec Manon Vuoko, Cephaz, Adeline Toniutti, Antoine Delie et pleins de surprises !
J : Il y aura en première partie l’humoriste Dany Parmentier du groupe Airnadette, un gars complètement loufoque et hilarant. Il sera en même temps notre psy sur scène. Notre set est calé, mais je pense qu’il y aura beaucoup d’improvisations.
M : Venez chanter et danser avec nous !
Pour conclure cet entretien auriez-vous une citation fétiche à me délivrer ?
J : Foutez-vous la paix, en référence au livre de Fabrice Midal. C’est le thème de notre dernier single. Essayons juste d’être heureux. On a tellement de choses à gérer et de sources potentielles à problème qu’il faut s’accorder le droit de relâcher de temps en temps la pression.
M : Je vais citer le grand Nelson Mandela : "Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends". Personnellement, on est en plein dedans. C’est important de ne pas avoir peur de l’échec et d’avoir beaucoup de résilience. »
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