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Alexandre Laugier, un réalisateur passionné !

Réalisateur et producteur, Alexandre Laugier est connu pour avoir lancé « Les Deguns » dans le grand bain. Plus de 8 ans de carrière, Alexandre est un réalisateur complet. Directeur de sa propre société de production, il participe à des projets cinématographiques et publicitaires. En dehors du cinéma, il réalise des reportages pour le groupe Partouche. Rencontre avec Alexandre Laugier, un réalisateur passionné !

« Vous êtes un cinéphile, quel film vous a fait tomber dans la marmite cinéma ?

Quand j'étais petit, j'adorais regarder Jurassic Park, ça me faisait rêver. Je me le passais en boucle. Ce film a été le point de départ.


Avez-vous un mentor ?

Steven Spielberg et Luc Besson en France. J'ai eu la chance de le rencontrer une première fois à l'âge de 13 ans. Il faisait l'avant-première de son film « Angel-A » au cinéma Les 3 Palmes. Et au lieu d'aller voir le film comme tout le monde, je suis allé dans le parking et j'ai attendu qu'il sorte (rires). Je lui ai parlé une dizaine de minutes. Il a pris le temps de m'écouter. Je lui avais filé un vieux film amateur que j'avais chez moi dans ma chambre. Il m'a dit de persister et de ne pas me laisser faire.


Vous avez créé votre propre société de production « South Films ». De base, vous êtes un directeur de la photographie ?

En trois ans, j'ai beaucoup bossé en tant que directeur de la photo pour des courts-métrages. Récemment, j'ai travaillé sur une publicité sur Escape the movie qui va sortir au cinéma.

Comment vous viens l'inspiration pour écrire un long-métrage ? Vous pensez au moyen financier ? Aux acteurs ? Aux lieux de tournages ?

Tout dépend du projet. Par exemple, avec « Amour-Eux », quand nous l'avons co-écris avec ma compagne Roxanne Martinez et Romain Debons, j'ai pensé au départ à quelque chose de simples et d'épurer, qui correspondent à tout le monde et qui puissent marquer les jeunes d'aujourd'hui avec un sujet d'actualité. J'ai aussi écrit trois films de science-fiction et là, je ne pense même pas au budget (rires), je ne sais pas s'ils pourront se faire un jour. En France, en tout cas, ce sera compliqué. Parfois, je m'inspire de ce dont il m'arrive dans ma vie, de conversation que je peux entendre dans un café ou dans un bus. Mais généralement, je pars dans un autre monde et je m'invente mes histoires (rires).

La bande-annonce d'«Amour-Eux» d'Alexandre Laugier


Est-ce qu'il y a un film qui a été compliqué à imaginer ou à tourner ?

Je suis actuellement sur un gros projet qui s'appelle « Infini », un film multi-époque qui va faire des allers-retours de 1800 jusqu'à 2200 donc on fait une multiplication de point de vue, d'espace-temps et des flashback. Chez moi, sur mon mur, j'ai une sorte de timeline avec les séquences que je déplace pour trouver le bon cheminement. Après, j'ai tourné des films plus simples comme « Amour-Eux » qui a été très rapide à écrire. J'ai commencé à rédiger le scénario quand j'étais en formation avec Luc Besson à Paris. Dans une chambre d'hôtel, on a eu quelques idées avec ma femme et par la suite, ça à évolué.


Votre film « Observation » a été projeté au Grand Rex à Paris. C'est la consécration pour un réalisateur ?

Je ne sais pas si c'est une consécration parce qu'il n'y avait pas grand monde (rires) mais rien que d'être projeté au Grand Rex c'était super cool surtout pour un court-métrage.

Dans vos réalisations, on retrouve souvent la jeune Jessica Errero, c'est votre comédienne numéro une ?

C'est simple, on était à la maternelle ensemble. On se connaît depuis tout petit, on a commencé quasiment ensemble. Elle a eu son passage télé-réalité qu'elle veut mettre un peu de côté. Je pense qu'il faut qu'elle s'enlève cette étiquette de télé-réalité. Elle a beaucoup de potentiel que le public découvrira dans mon film. Il y a une communauté autour d'elle, elle est jolie et joue très bien. Quand les gens verront le film, ils vont le voir. Lors de l'écriture du scénario, j'ai directement pensé à elle.

Une date de sortie est prévue ?

Non, je ne pourrais pas encore vous donner de dates car il faut encore trouver un distributeur. Ça peut prendre six mois comme un an et demi. Dans tous les cas, on inscrira le film dans des festivals comme Cannes, Clermont-Ferrand. Dès le que le film sera fini, on va tenter de le présenter à Netflix, c'est le format actuel où tout le monde peut voir le film sur son téléphone, sa tablette ou son ordinateur. Les salles de cinéma, ça reste le luxe.

Vous êtes connu pour avoir co-réalisé la série « Les Deguns », une aventure qui a démarré en 2014. Comment ce sont-ils présentés à vous ?

J'étais au lycée avec Nordine Salhi, c'était un pote et il a vu que je commencé à travailler de mon côté. Il m'a dit qu'avec Karim Jebli, il avait écrit une série qui s'appellerait « Les Deguns ». Le premier rendez-vous, c'était au Quick de Saint-Loup. Je me suis dit que je n'avais rien à perdre et que ça allait me faire de l'expérience. Mais je ne l'ai pas trop pris au sérieux sur le coup. On a commencé le tournage à l'été 2013. Le premier jour, je vois Moussa Maaskri, un très bon acteur avec qui on est devenu ami. Et au bout du troisième ou quatrième jour de tournage, Soprano débarque et ça commence à être sérieux.

Vous avez continué à travailler pour la série sur les autres saisons ?

Le projet m'a un peu échappé. Ils ont trouvé un producteur qui est venu avec son équipe s'ajouter au projet. Je suis quand même rester sur la saison 2 et 3. Je faisais le montage, la lumière mais c'est la première saison que j'ai entièrement réalisé.


Vous devez être fier de leur parcours aujourd'hui avec la sortie du film au cinéma ?

Je viens de voir le film en avant-première, je suis très content pour eux, ils le méritent.


Vous venez de réaliser le pilote d'une nouvelle série « Brain » avec Moussa Maaskri et Jessica Errero dans les premiers rôles. Quelle thématique est abordé ?

C'est l'histoire d'un gars qui s'appelle Sam et qui sort de prison. Il est super intelligent, il a un QI énorme et Moussa Maaskri va venir le chercher pour le faire participer à un gros coup. Et vue le jackpot en jeu, il va foncer malgré le fait qu'il soit sorti de prison et qu'il va devenir papa très prochainement. C'est Sabry Jarod qui va jouer ce rôle. Il m'a contacté en janvier dernier en me proposant un court-métrage qu'il avait écrit. Il faut savoir que c'est un pompier dans la vie. Il veut dénoncer ce qu'il se passe avec les jeunes dans les cités quand ils caillassent les pompiers. Il a écrit un super film que l'on va faire en octobre. Le feeling est passé directement. Je l'ai fait jouer dans mon dernier film pour le faire débuter et on a enchaîné avec cette série.

Vous collaborez également avec le groupe Partouche. Quel est votre rôle ?

Partouche, ça va faire maintenant quatre ans que je bosse pour eux par intermittence et maintenant, je suis en CDI chez eux en tant que cadreur/monteur. Tout ce qui est événementiel, je suis là pour faire des vidéos et des reportages.

Que peut-on te souhaiter pour le futur ?

J'espère que mon film trouvera un distributeur et qu'il y aura un succès.

Merci à Alexandre Laugier d'avoir répondu à mes questions ainsi que pour sa culture cinéma


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