Andréa Ferréol : "Ces personnes atteintes de handicap donnent une leçon de vie."
- Samuel Massilia
- il y a 31 minutes
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Un moment d’échange autour d’un verre ou d’un repas, dans le jardin ou dans la salle commune, tout en gardant chacun son indépendance avec son appartement. C’est le concept d’un Immeuble partagé, où chacun se croise, avec ses différences, jeunes et séniors, valides et porteurs de handicaps, savoir qu'il y a près de nous une oreille qui peut être attentive, une aide possible, un espace où l’on peut se retrouver pour se confier, débattre, ou prendre de la distance. Contrer, par le vivre ensemble, la solitude et l’individualisme. Rencontre avec Andréa Ferréol, Myriam dans Immeuble partagé.

« Andréa, on vous retrouve toute la semaine dans le programme court Immeuble partagé sur France 2. Qu’est-ce qui vous a plu à l’idée de rejoindre ce projet ?
Sophie Deloche, une productrice que j’aime beaucoup et avec laquelle j’ai fait du cinéma et de la télévision, m’a parlé de Théo Curin et m’a demandé de le rencontrer. Je me suis retrouvé devant un jeune homme au visage d’ange, sans bras ni jambes et j’ai prétexté un appel téléphonique à prendre pour partir au fond du jardin et pleurer. Ces personnes atteintes de handicap ne sont pas seulement courageuses, elles sont heureuses. Nous, la plupart du temps, on se lève le matin en se disant qu’on a mal à la tête, au dos ou au pied. Eux ne se plaignent jamais. C’est une leçon de vie. Comme cette jeune fille de vingt ans, Agathe, obligée de s’appareiller d’une demi-longueur de jambe et qui a fait de la natation aux Jeux paralympiques. C’est une force de vie. Je suis ravie de recommencer avec eux pour une deuxième saison qu’on tournera en octobre à Saint-Etienne.

Vous êtes également au théâtre de Passy, à Paris, dans la pièce Amour, Gloire et Secrets, d'Erwin Zermi. Quelle présentation en feriez-vous ?
C’est l’histoire d’une star (que j’interprète) au caractère bien trempé, mais très généreuse. Elle a adopté un garçon de seize ans, homosexuel et rejeté par ses parents, puis a accueilli une Polonaise arrivant de nulle part. Mon personnage est dans le partage, l’empathie, mais on ne connaît pas sa date de naissance. Elle n’a même pas de numéro de Sécurité sociale. Et puis un jour, elle va apprendre qu’elle est ruinée. Cela va l’obliger à dire à sa fille (interprétée par Alexandra Vandernoot) qui elle est et surtout, d’où elle vient.
Quels sont vos prochains projets ?
J’ai deux projets de courts-métrages, un en Italie et un autre qui pourrait se tourner à Aix-en-Provence. Et puis, les 27 et 28 septembre au théâtre de l’Archevêché, à Aix, je serai dans l’Apocalypse d’Icare, un opéra moderne écrit par Dominique de Williencourt, avec un orchestre, des sculptures, un danseur et moi, en récitante. »
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