Alain Tasma : "La télé est le médium de l'intime."
- Samuel Massilia

- il y a 3 jours
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Son nouveau film, Impacts, présenté au festival Creatvty de Sète, est un récit tendu autour de la question des actes et de leurs conséquences, porté avec intensité par Margot Bancilhon, Pablo Pauly et une génération montante de jeunes comédiens (Florian Lesieur, Inès Kermas). Derrière la caméra, Alain Tasma poursuit son exploration du réel et des zones sensibles qu’il renferme, lui qui, depuis l’adolescence, n’a cessé de chercher dans l’art une manière de déplacer notre regard. Rencontre.

« Alain, vous étiez présent au festival Creatvty, à Sète, pour présenter votre nouveau film, Impacts. Comment avez-vous adapté le livre Ce qu’il nous faut, c’est un mort d’Hervé Commère ?
En travaillant avec Hervé, coauteur sur ce projet. Nous avons travaillé dans le dialogue et autant je pense qu’il est difficile d’écrire un roman à deux (car l’exercice de l’écriture y est solitaire), autant je pense que l’écriture de dialogues ne pose aucun problème. Un scénario est destiné à être filmé. L’écrit n’est qu’un instrument, il n’y a pas besoin de styles.
Avez-vous le souvenir de la première fois où vous avez été créatif ?
C’est une très jolie question. Quand j’ai découvert les collages surréalistes vers l’âge de douze ans, j’ai tenté - maladroitement - de les reproduire à partir de magazines. C’est peut-être là que quelque chose s’est déclenché. Ce n’était pas forcément de raconter des histoires, mais de porter un autre regard sur le réel. Quand on colle deux images qui n’ont rien à voir ensemble, elles produisent une troisième image dans notre tête. J’ai aimé jouer avec ça.
Quel médium est la télévision pour vous ?
C’est celui de l’intime, il entre chez les gens et il permet d’aborder des sujets difficiles sur lesquels ils n’ont pas forcément envie de réfléchir. Mais avec le rapport de confiance instauré par la télévision, ils vont peut-être faire l’effort d’aller jusqu’au bout de l’histoire. Contrairement au cinéma, c’est nous qui allons vers eux.
Pour conclure cet entretien, auriez-vous une citation fétiche à me délivrer ?
« Les fanatiques ne changent jamais d’avis, mais refusent de changer de sujets. »







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