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Arié Elmaleh, l'instant présent !

Il avait quinze ans lorsqu'il a joué pour la première fois une pièce de théâtre. À l'époque, Arié Elmaleh est assez timide et réservé, mais ce début sur les planches sonne comme une révélation. Aujourd'hui à l'aise dans ses baskets et profitant pleinement des joies du quotidien, Arié prend le temps de partager - en attendant le vent et de pouvoir faire du kite surf - son sens du jeu et son goût très prononcé pour la profondeur des êtres. Rencontre avec Arié Elmaleh, l'instant présent !



« Arié, La très très grande classe de Frédéric Quiring est actuellement en salles. Vous jouez Benoît, l'inspecteur d'académie. Quelle présentation feriez-vous de votre personnage ?

Il y a une comédie à voir, c’est La très très grande classe ! Le film est drôle avec un sujet social très touchant et il est aussi merveilleusement bien interprété par quatre acteurs incroyables : Melha Bedia, Audrey Fleurot, François Berléand et surtout, Arié Elmaleh (rires). Mon personnage ne s'occupe pas de lui, il est très orienté vers les autres. Au début du film, Benoît a un balai dans le cul ! Il va se décoincer petit à petit en tombant amoureux de Sofia, la jeune prof incarnée par Melha. Ce coup de foudre va changer sa vie. Les gens sont assez surpris par ce mélange de comédie burlesque et d’émotion à la fin. On ne m’attend pas forcément dans ce rôle puisque j’étais abonné au bon copain, au gars sympa et au dragueur pendant de nombreuses années. Là, c’était un peu un rôle de composition.


Quand on tourne une comédie, on rigole beaucoup ou bien c’est assez sérieux ?

Ça dépend. Parfois, ça peut être sérieux et tendu sur un plateau. La comédie, c’est assez mystérieux, ça repose sur une tension. Il faut une intensité pour provoquer le rire. Je ne suis pas un théoricien de la comédie. Frédéric est un metteur en scène très précis. Sur ce film, on s’est beaucoup marré, François n’étant pas le dernier pour faire des blagues… On s’est aussi beaucoup concentré pour les scènes de quiproquo, un peu Vaudeville. À la lecture du scénario, j’ai eu envie de faire ce film. Frédéric nous a parfois poussés à surréagir à des situations et à jouer un peu plus grand, en mode bigger than life ! Dans la comédie, il y a toujours un petit miroir de la vie avec ce qui tracasse notre quotidien comme la peur de la mort, de la trahison ou de la déception amoureuse. La comédie, c’est une façon d’exorciser toutes nos peurs.


Avec La très très grande classe, vous retrouvez Frédéric Quiring. Ensemble, vous avez fait les pubs SFR à l’époque…

Exactement ! On a formé ce duo il y a environ quinze ans. Ça nous a fait connaître. Je n’avais encore rien fait au cinéma et c’est en voyant ses pubs que les producteurs du film L’École pour tous d’Eric Rochant m’ont fait passer le casting.



À un mois de la rentrée, on retrouve avec ce film les salles de classe. Arié, quel a été votre parcours scolaire ?

J’étais un bon élève dans la mesure où j’étais content d’être là. Je faisais marrer les copains et les profs, mais je n’étais pas studieux. J’ai une espèce de trouble de l’attention. Je n'arrive pas à me concentrer plus de cinq minutes à l'écrit. J’étais très bon à l’oral, je parlais beaucoup, j’adorais la discussion.