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Arnaud Binard, l'énergie du jeu !

Son corps en mouvements est le trait d'union de ses deux grandes passions : le jeu et le sport. Amoureux des planches - de surf et de théâtre - Arnaud Binard garde le cap et navigue entre films et séries. Passé par l'improvisation et les textes classiques et contemporains, l'enfant de Seignosse se souviendra longtemps de ce jour où son destin a peut-être choisi pour lui un jour de cours à Marmande. La suite, Arnaud l'a écrit avec sa simplicité, son talent et son regard fin sur un métier qu'il sait parfaitement valoriser. Rencontre avec Arnaud Binard, l'énergie du jeu !


© Frédéric Murarotto

« Arnaud, on vous retrouve actuellement dans la saison 3 d’Emily In Paris sur Netflix. Vous incarnez le mari de Sylvie (Philippine Leroy-Beaulieu) et le patron d’une plage privée à Saint-Tropez. Quelle présentation feriez-vous de votre personnage ?

Il y a un côté direct et « easy going » chez Laurent. Il est ancré dans son sud, plutôt épicurien sans être dans une recherche absolue du plaisir non plus. Par amour, il a accompagné sa femme dans ses choix - notamment celui pour elle d’aller vivre à Paris - tout en respectant sa philosophie : la vie doit rester simple et si on aime les gens, on les aime pour ce qu’ils sont.


Selon vous, qu’est-ce que les Américains admirent en France et à Paris en particulier ?

La France est un grand pays par son histoire mais aussi par sa situation géographique très particulière, sur un territoire ramassé, elle offre pourtant une grande et belle diversité. Sans parler des Outremers. C’est sûr, Il existe une fascination pour l’art de vivre à la française. Prendre son temps, par exemple, c’est assez exotique pour les Américains chez qui tout semble peut-être aller beaucoup plus vite. Chez nous, il reste encore ce fantasme du temps libre. Notre culture, nos traditions ont inspiré le monde. Paris a longtemps brillé comme un phare dans la nuit. Et puis, pour les États-Unis, la France fait aussi partie des fondateurs avec l’Angleterre… Il y a certainement une sorte de lien inconscient, psychanalytique qui nous unit.


La série est un immense succès. Pour un comédien, c’est agréable à vivre...

C’est sûr ! D’autant que les tournages ont engendré un sentiment de cohésion très fort. Les équipes artistiques et techniques sont très soudées. Les équipes françaises et américaines sont sensiblement les mêmes depuis le départ et ont fourni une grande qualité de travail. Chez les anglo-saxons, le jeu est au cœur de la réflexion des metteurs en scène et des créateurs. C’est un bonheur pour un acteur. On m’avait sollicité pour faire la première saison mais malheureusement, pour des raisons de planning, je n’avais pas pu aller au bout de ces premiers contacts. Ils ont eu la gentillesse de me rappeler pour la saison 2 et j’ai été ravi de pouvoir jouer ce personnage.


© Valentin Le Cron

Vous êtes un visage familier de la fiction française. D’où vient ce goût du jeu ?