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Bérangère Mcneese, la chance de sa vie !

Dans sa famille américaine, on a la fibre artistique : cinéma, musique, peinture, documentaire. C'est tout naturellement que la petite Bérangère Mcneese a suivi ses premières leçons de comédie au cours pour enfants à Bruxelles, à la Vénerie. Repérée par une directrice ce casting pour faire de la publicité, Bérangère va devenir une artiste autodidacte, « qui a appris sur les tournages » et cultiver une envie « de raconter mes propres histoires. » Dans la casquette de réalisatrice, Bérangère Mcneese a signé trois courts-métrages remarqués par le public et la critique : Le sommeil des Amazones, Les Corps Purs et Matriochkas, auréolé du Magritte du meilleur court-métrage en 2020. Si c'est dans ce format qu'elle se sent le plus à l'aise, Bérangère prépare l'étape d'après, mais en attendant, c'est dans la nouvelle série d'Arte Des gens bien qu'elle prête ses traits à Linda, propriétaire du centre de bronzage Le Feamingo et diplômé d'un master en sangria pour la partie comédie, quand de l'autre côté se cache l'envie de s'extraire d'une situation difficile par tous les moyens : entre humour noir et suspense. Rencontre avec Bérangère Mcneese, la chance de sa vie !


© India Lange

« Bérangère, on te retrouve aujourd’hui dans le nouveau film de François Pirot Ailleurs si j’y suis. Quel est le sujet abordé et ton rôle dedans ?

C’est une métaphore onirique sur le départ d’un homme (interprété par Jérémie Renier) qui a décidé, de manière peu réfléchie, d’aller près de chez lui dans les bois pour vivre autrement. C’est une comédie très drôle dans laquelle je joue la collègue de Stéphane (joué par Samir Guesmi) et pour laquelle il a un petit crush.


Dès le 6 avril prochain sera disponible la série Des gens bien sur Arte.tv. Quelle présentation ferais-tu de ton personnage Linda ?

Elle est solaire et amoureuse de son mari. Leur couple est dans une spirale d’endettement et ils vont devoir, à un moment, prendre des décisions assez radicales pour s’en sortir. J'aime chez elle son énergie du désespoir, elle a foi en l'avenir et je trouve ça touchant. Linda est prête à tout et sur le fond, j’ai du mal à ne pas lui donner raison de lutter.


Quelle a été ta première impression à la lecture du scénario ?

J’ai adoré le ton, un mélange de comédie et de drame avec des problématiques très concrètes. C’est tragique par endroits. La série se déroule dans une espèce de No Man's land, au milieu de nulle part, avec des personnages hauts en couleurs. C’est précieux dans le parcours d’un acteur de se réjouir autant à la lecture d’un scénario.



Tu as un monologue de trois minutes dans une paroisse. Comment as-tu abordé cette scène ?

C’était assez impressionnant. Le personnage de Linda devait convaincre les paroissiens de donner de l’argent pour aider son solarium et on voit bien qu’elle ne vient pas de cet environnement, qu’elle a même été rejetée par cette communauté, donc c’est plus difficile pour les convaincre. Je devais y aller au premier degré et en toute sincérité, sans jeu de séduction. Linda dit ce qu’elle ressent et ce qu’elle espère, c’est comme ça qu’elle arrive à les toucher.


Tu formes un duo avec le comédien Lucas Meister (Tom). Comment avez-vous travaillé ensemble pour avoir cette alchimie ?

Il y a eu pas mal de lectures et de répétitions en amont, un point crucial pour les réalisateurs. Il fallait que ce couple fonctionne, tout ce qu’ils font c’est par amour l’un pour l’autre. Avec Lucas, on s’est tout de suite très bien entendu. Nos personnages sont assez différents et évoluent chacun dans un jeu et un humour différent, mais assez complémentaires. Lucas est un comédien merveilleux, c’était un plaisir de tourner avec lui.


Le binôme va se transformer en trio avec Serge, le cousin de Linda, incarné par Peter Van Den Begin…

C’est un acteur très connu dans la partie Flandre de la Belgique. Son personnage est sombre et parle avec un accent assez prononcé. Il sort de prison et va demander un coup de main à Linda pour réintégrer la société avec un petit boulot. Mais l’entreprise de sa cousine tombe en faillite… Il va alors observer ce qu’elle fait avec Tom et il va devenir impliqué à ce qu’ils font. Le couple va se traîner le cousin incontrôlable.


© Natacha Lamblin

Bérangère, quels sont tes prochains projets ?

Plusieurs sont en développement. Je serai dans la troisième saison d’HPI sur TF1 début mai, une série dans laquelle je suis depuis le début. On a fini de tourner il y a quelques jours, c’est devenu une famille. Ensuite, il y a le film d'Olivier Van Hoofstadt Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée avec Artus, Elsa Zylberstein, Philippe Duquesne et j’ai la chance de faire partie de ce magnifique casting.


Pour conclure cet entretien, aurais-tu une citation fétiche à me délivrer ?

J’en ai une que j’aime bien mais que je n’aime pas, ça compte aussi ?


Oui, bien sûr...

« Choisir, c’est renoncer. » Je ne suis pas d’accord avec ça. Elle m’a toujours provoqué beaucoup d’angoisse parce que je pense qu’on peut choisir plein de choses en même temps et les mener à bien. Tout se nourrit. C’est en tout ce que j’essaie de faire en réalisant, en écrivant et en jouant.


Ça ressort bien ton côté couteau-suisse…

Couteau-belge ! (rires) »

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