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Charlotte des Georges, une vision théâtrale de l'existence !

Au fil des années, Charlotte des Georges a observé le chemin de vie de femmes qui, comme elle, n'ont pas vu le temps passer. Son nouveau spectacle La Reine des Abeilles retrace le chemin vers la maternité avec humour et auto-dérision, un vrai road-movie hormonal qui en fait une parfaite comédie humaine à apprécier seul ou accompagné. Rencontre avec Charlotte des Georges, une vision théâtrale de l'existence !


© Ben Dauchez

« Charlotte, vous jouez actuellement La Reine des Abeilles au festival d'Avignon. Qu'est-ce qui a motivé l'écriture et la création de ce nouveau seul-en-scène ?

La vie m’a mis sur un chemin de croix pour être maman, fait de PMA et de piqûres hormonales pour essayer de tomber enceinte. J’aurais eu du mal à continuer debout si j’avais pris la décision de ne pas faire d’enfants. Malgré l’arrivée de la loi sur la PMA, ça restait un sujet peu abordé, discuté et comme j’aime l’autodérision, j’ai décidé de le traiter de manière factuelle mais aussi avec beaucoup d’humour. Dans le spectacle, ce parcours hormonalement dérangé fait rire et pleurer.


Comment avez-vous réussi à ajouter de l’humour à ce sujet important ?

J’ai eu affaire à un gynécologue totalement ubuesque ! Il n’y avait pas besoin de pousser le curseur. Ensuite, il y a la confrontation avec la famille. Nos parents et nos grands-parents tombent de leur chaise quand on leur parle de ça. Et puis à un moment, dans ce parcours, j’ai vu tout le monde se comporter comme s’ils étaient le parent du bébé à venir. Avec tout ça, l’humour vient de manière assez évidente et donne des scènes extraordinaires à jouer sur scène.


Quelle présentation feriez-vous de Charlie ?

Elle est élevée par son père après avoir perdu sa mère très jeune. Charlie a du mal à avoir des relations affectives durables. Elle peut être comme moi, bordélique et échevelée. Charlie met du bordel dans son existence jusqu’au moment où elle se met à éprouver ce désir de maternité.


© Sven Anderson

Cette envie de théâtre, ça vient d'où ?

Ça vient de très très jeune ! Pour l’anecdote, un ami du CE2 - que je n’avais pas revu depuis - est venu voir le spectacle. Il m’a dit : « ça ne m’étonne tellement pas que tu fasses ça. » Du côté de ma mère, les gens sont extrêmement théâtraux dans leur manière de vivre. Après une engueulade, j’ai vu des horloges de comptoirs voler par la fenêtre du premier étage d’une maison.


Qu’avez-vous retenu de toutes vos formations ?

Aux Etats-Unis, on apprend tout ce qui est attrait à la mémoire sensorielle. C’est très utile pour retrouver des émotions qu’on a envie de transmettre au public. Pour le travail devant la caméra, la formation américaine et anglo-saxonne a été précieuse. À mes débuts, j’ai adoré être au Studio d’Asnières, une école de Jean-Louis Martin-Barbaz, beaucoup plus accès sur le théâtre. J’étais absolument terrorisée pour mes premières fois sur scène… Puis j’ai eu un sentiment de lévitation par la suite et la scène est devenue mon terrain de jeu.


À la radio, sur les ondes de RTL, vous dressiez le portrait de personnalités médiatiques et artistiques. Quel serait le portrait de Charlotte Des Georges ?

C’est très difficile ! Je n’ai pas une vision très fidèle de moi-même. À l’extérieur, les gens me voient plutôt très apaisée, calme et sereine. Alors que pour moi, je dirais que je doute beaucoup.


© Sven Anderson

Quels sont vos prochains projets ?

Il est question de reprendre le spectacle en septembre à Paris et de l’adapter en série à la télévision. Et puis j’ai fini l’écriture d’un roman qui nécessite encore du travail.


Une citation fétiche à me délivrer ?

Dans le spectacle, je cite beaucoup Les Shadoks : « Dans la vie, plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. »


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