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Cédric Moreau, la flamme artistique !

Dernière mise à jour : 20 mai 2023

Passé par le Théâtre du Fil où il a appris le jeu, la danse et le chant, Cédric Moreau est aujourd'hui un acteur comblé. De son goût précoce pour la comédie à son amour immodéré pour les planches dont il adore le côté revendicateur, Cédric s'invite également sur le petit et grand écran, notamment la capsule humoristique J'étais à ça dans l'émission C à vous sur France 5. Ces années de théâtre ont nourri son jeu face à la caméra, "on se forme jusqu'à la fin de sa vie", et l'on aime son métier à chaque instant qu'on donne la réplique. Rencontre avec Cédric Moreau, la flamme artistique !


© Jeanne Bournaud

« Cédric, on te retrouve dès aujourd'hui dans le film L’Homme Debout de Florence Vignon. Quel serait ton pitch du film ?

Ce sont deux solitudes dans le monde du travail et vivant dans un milieu rural, un environnement moins abordé dans les films où ça se passe plus généralement dans les grandes villes comme Paris. Là, on est en région, dans une boîte de papier peint, perdue dans une zone industrielle. Henri (Jacques Gamblin) a voué toute sa vie à son travail et de son côté, Clémence (Zita Hanrot) est une toute jeune diplômée qui va fuir sa famille et devoir faire ses preuves dans le monde du travail.


Quelle présentation ferais-tu de ton personnage Claude Marcineau ?

C’est le patron, et ce que j’adore chez lui ce sont ses faiblesses, ses angoisses. Ce n’est pas un winner même s’il aimerait l’être dans ce monde où il faut absolument gagner. Mon personnage est dépassé et essaie de faire preuve d’une autorité qu’il n’a pas vraiment. Quand j’ai passé le casting, c’était pour un plus petit rôle. Le lendemain, on m’a fait revenir pour essayer le rôle du patron. Florence Vignon, la réalisatrice, m’a appelé pour me dire que c’était moi : « On travaillera ton côté autoritaire, mais il y a une fêlure en toi que j’aime beaucoup, et c’est ce qu’il y a de plus important chez ce personnage. » Cela m’a permis d’arriver en confiance dans l’aventure.


Comment s’est passé le tournage avec Florence Vignon et Zita Hanrot ?

On s’est vu deux, trois fois avec Zita avant le tournage pour faire des sessions de travail. Cette rencontre amicale et artistique a été plus qu’un bonheur. C’est une partenaire formidable, une actrice superbe avec beaucoup de nuances et de sensibilité dans son jeu. Florence Vignon est comédienne, elle a joué dans le premier film de Stéphane Brizé Le bleu des Villes et a écrit la plupart de ses longs métrages par la suite, donc elle a une grande expérience. Florence avait dans sa tête toutes les couches de nos personnages et elle nous a amenés là où elle voulait, tout en nous laissant une liberté. Ce tournage était très agréable.



Cédric, tu es un homme de théâtre depuis tes débuts. Comment est née ton envie de devenir comédien ?

J’ai un parcours un petit peu atypique. Mes parents n’étaient pas du tout du métier, c’étaient des enfants de paysans et dès leur plus jeune âge ils sont partis chacun à Paris. Ils ont toujours eu un goût artistique mais cela n'aura pas été leur métier. Vers cinq, six ans, je faisais beaucoup de petits spectacles avec mes sœurs pendant les vacances. Un jour, une amie de mes parents montait un spectacle au Centre Culturel du Marais, elle m’a vu à la maison et avait besoin d’un enfant de mon âge. J’ai donc démarré en tant que comédien à l’âge de six ans dans un théâtre expérimental, avec la pièce Roman rock à l'heure du thé de Véronique Guillaud - l’histoire d’une femme malheureuse et d’un enfant heureux. Dans le spectacle, l’enfant vire à la dépression profonde et elle dans une joie extrême avec un groupe de hard rock sur scène. On était dans les années 80 (rires).


C’est tout récent que le grand public peut te découvrir au cinéma et à la télévision…

Jusqu’à il y a six ans, je ne faisais pas d’images parce que j’étais tétanisé par la caméra. Je passais tout de même des castings pour la télé et le cinéma, dont un pour le rôle principal du film 120 battements par minute. J’avais lu le scénario et me voyais dans le rôle, mais à la fin je n’ai pas remporté le César (rires). J’ai ensuite fait un stage de deux mois avec plusieurs directrices de casting, dont la directrice de casting de Patrice Chéreau. Après un callback, elle m’a coincée entre deux murs pour me dire d’arrêter d’avoir peur… Deux semaines après, je passais les essais pour la série Les copains d’abord sur M6, et alors que se profilent les callbacks, la chaîne a décidé de les annuler pour me choisir. Sur le tournage, Julien Boisselier et Olivia Côte ont été extraordinaires. Ça fait finalement peu de temps que je fais de l’image et c’est comme si je découvrais un nouveau métier (rires).


© Jeanne Bournaud

Quels sont tes prochains projets ?

Je joue dans la pièce de théâtre Les Feux de l’Amour et du Hasard, un texte de Marivaux joué de façon télénovela (rires). C’est avec toute la bande des Airnadette et on reprendra à la Comédie de Paris du 24 mai jusqu’à fin août. Ensuite, je commence la création d’un nouveau spectacle avec Jean-Luc Vincent, Céline Fuhrer et Valérie Karsenti. Ça s’appellera La femme n’existe plus et les premières auront lieu au théâtre de la Liberté à Toulon le 8 novembre, puis au théâtre des Célestins à Lyon pendant dix jours avant de jouer tout au long du mois de décembre au Rond-Point à Paris.


Pour conclure cet entretien, aurais-tu une citation fétiche à me délivrer ?

Je sais que la roue tourne, mais parfois ce serait bien qu’elle tourne dans le bon sens (rires). »

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