Il a traversé les genres et les formes, de la télé au cinéma, de la musique au théâtre, formé dans les années 80 à l'école du cirque et de la cascade. Acteur et musicien, Dan Herzberg aime les films musicaux, les comédies anglaises et les frères Coen. Rencontre.
« Dan, vous êtes membre du jury des 25ème Rencontres Internationales du cinéma des Antipodes à Saint-Tropez. De quelle atmosphère est parfumé ce festival, pour vous ?
Toute l’équipe du festival, le public, les réalisateurs et acteurs présents ne sont que des passionnés. Et contrairement à l’image de luxe ostentatoire qu’on pourrait avoir de Saint-Tropez, les Rencontres Internationales des Antipodes mettent en avant le cinéma, le partage, l’échange et aussi et surtout la découverte de films australiens et néo-zélandais. Chaque film est singulier. On est cueilli par la diversité de genres.
Quelle était votre connaissance des cinémas australien et néo-zélandais avant ce festival ?
Des films violents et impressionnants comme L’Âme des guerriers et Animal Kingdom m’ont marqué. Les acteurs australiens sont souvent excellents et font de grandes carrières aux Etats-Unis.
Quel spectateur de films êtes-vous ?
Je suis bon public, même si j’ai aussi un regard professionnel (ce qui peut être un défaut de temps en temps). J’adore le cinéma et je suis ouvert à tous les genres. Et dans ce festival, on a des films âpres, ardus. J’aime me laisser emporter dans un univers, comme pour un livre.
Quel est votre premier souvenir d’une grande émotion cinématographique dans une salle obscure ?
Enfant, j’allais beaucoup au cinéma. Mon père m’y emmenait et mes premiers chocs sont des films avec Paul Newman et Robert Redford. Ils ont scellé mon envie d’être acteur et de toucher du doigt ce monde du cinéma. Ensuite, j’ai des films emblématiques comme Blade Runner ou Les Blues Brothers. Il y a aussi le cinéma français et les débuts de Léos Carax qui correspondaient à mon romantisme adolescent. En revanche, j’ai un peu de mal avec les films d’horreur, je suis peureux au cinéma (rires).
Vous êtes acteur et musicien. Avez-vous le souvenir d'une bande originale qui imprime la pellicule ?
Les Blues Brothers ! Ce film est un miracle de réussite, une comédie complètement libre avec cette musique soul que j’adore. La musique doit servir le film sans l’inonder. Si ça paraphrase l’action, ce n’est pas intéressant, ça doit accompagner le récit en l’élargissant. Récemment, j’ai vu dans une série télé une réalisatrice mettre une musique pop et acidulée sur un assaut de commando. C’est un contre-pied et met en relief la scène d’une autre façon.
Pour conclure cet entretien, auriez-vous une citation fétiche à me délivrer ?
Dans mon film de chevet Les Blues Brothers, James Brown dit « Can you see the light ? » (Peux-tu voir la lumière ?) et John Belushi lui répond « L’orchestre ! »
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