C'est avec sa voix imposante et porté par un charisme naturel que le comédien couteau suisse Daniel Njo Lobé a enfilé la tenue d'avocat pour la nouvelle saison de la série Le Code sur France 2. Face à la révélation de son espérance de vie raccourcie, chacun des membres du cabinet Ayad, Toma et Vanhoven va vouloir pleinement profiter de la présence d'Idriss, sans oublier leur mission principale : défendre leurs clients jusqu'au bout. Rythmé par un scénario aiguisé et une mise en scène nouvelle, Le Code s'inscrit dans la lignée de ses séries françaises où la parole et le choix des mots sont essentiels. Un attachement tout particulier pour Daniel Njo Lobé, voix off et homme de théâtre présent depuis sept ans dans Le Porteur d'Histoire d'Alexis Michalik. Son code ? Jouer et s'exprimer.
« Daniel, on vous retrouve ce soir dans la saison 2 de la série Le Code sur France 2. Quelles intrigues vont mener les six nouveaux épisodes ?
Dans le premier épisode, Nadia (interprétée par Naidra Ayadi) va devoir défendre un homme accusé d’avoir tué sa femme retraitée et on ne sait pas si c’est un meurtre ou un suicide qui a mal tourné. Ensuite, le secret de mon personnage va être dévoilé aux yeux de tout le cabinet. Dès le départ, il y a cette scène avec le médecin qui explique à Idriss qu’il a beaucoup moins de temps que prévu à vivre et qu’il faut absolument avancer son opération. Cette intrigue s’ajoute à la défense de sa fille Chloé par rapport au procès qu’elle a de la première saison, et à son envie de faire rester Nadia dans le cabinet.
Quel comportement va désormais adopter Idriss, notamment dans son travail ?
Il a plus d’empathie et surtout, il a de plus en plus conscience du temps qui passe et que chacune de ses actions a des conséquences. Idriss a envie de partir en laissant une bonne image de lui à ses amis et sa fille Chloé. Pour lui, c’est difficile de voir à quel point il a été un avocat d’affaires peu scrupuleux, basé sur le travail et la technicité. Et ce qui est intéressant, c’est que le rôle d’Idriss n’existe pas dans la vraie vie, parce qu’un avocat fait son travail, quel que soit le contexte il doit gagner le procès. Il est certes au service de son client, mais il est surtout au service de la justice. En discutant avec des avocats, j’ai compris qu’ils devaient défendre au mieux pour faire avancer les jurisprudences.
Qu’est-ce que cette nouvelle saison a de nouveau ?
La réalisatrice Bénédicte Delmas est arrivée sur Le Code et je pense qu’elle a amené énormément d’élégance à la série. Il y a des scènes plus rythmées dans le cabinet d’avocats avec les plans-séquences, on touche un peu plus à l’intime des personnages. Elle a su nous diriger d’une main de maître.
Ce rôle d’avocat, ça fait longtemps que vous aviez le désir de l’incarner…
Oui, d’abord ça permet d’aller appréhender un métier, de voir ce qu’il se passe dans les tribunaux et de discuter avec des avocats. Sur la deuxième saison, on ne découvre pas nos personnages, on les développe. C’est ce qui fait la différence entre un film et une série : on peut aller fouiller en profondeur tous les aspects de ceux qu’on incarne et ça, c’est fantastique.
Du 10 au 25 décembre, vous étiez sur la scène de l’Opéra Comique pour la comédie musicale La petite boutique des horreurs…
C’était une expérience folle ! J’en garde un souvenir très fort. En matière de progression vocale, j’ai fait en un mois ce que j’aurais fait en deux ans. J’ai appris et observé ses chanteurs d’opéra et de gospels de haut niveau. Cette comédie musicale est jouée avec l’orchestre Le Balcon - dix-neuf musiciens - dirigé par Maxime Pascal. J’ai vécu quelque chose d’assez exceptionnel et j’espère que le public aura le droit à une reprise l’année prochaine.
Le théâtre s'ajoute à votre bagage artistique, tout comme la musique et la création de votre propre groupe de jazz...
Oui ! J’ai toujours un peu chanté, mais là je suis entouré de musiciens qui sont très pros. Les concerts m’ont permis de prendre beaucoup plus confiance par rapport à ce que je devais faire pour La petite boutique des horreurs, ça a été une forme de préparation. Télé, ciné, voix ou sur scène, moi, quand c’est bien écrit et que je peux m’exprimer, je prends du plaisir partout. On a qu’une vie. »
Comments