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Djanis Bouzyani, une lumière sur nos écrans !

Sa sœur de cinéma Hafsia Herzi et le réalisateur Julien Leclercq, livreur de son premier rôle au cinéma dans L'Assaut, sont les anges gardiens qui lui ont permis de bien débuter dans un milieu qu'il a appris à observer auprès de professionnels comme Dita von Teese. Avec douceur et passion, Djanis raconte un parcours qu'il dessine selon ses envies. Rencontre avec Djanis Bouzyani, une lumière sur nos écrans !



« Comment vis-tu cette période qui nous prive d’accès à la culture ?

Je la vis très bien. Je ne trouve pas que l’on nous prive totalement d’accès à la culture. Il y a tellement de chefs-d'œuvre à découvrir qu’il nous faudrait dix confinements pour voir tout ce qui a été merveilleux dans le cinéma. Il y a des millions de livres qu’on n’a pas lus et de musiques qu’on n’a pas écoutées, il faut le prendre comme ça. Souvent, des amis m’envoient des liens pour regarder les films. Je n’ai pas d’ordi et n’utilise pas les plateformes en ligne. Ce n’est pas très fun mais c’est comme ça (Rires).


Tu es cinéphile avec un penchant pour le cinéma américain des années 30-40...

Je trouve qu’il y a une certaine légèreté et mélancolie, même dans les sujets lourds. La beauté de ce cinéma-là, on ne le retrouve plus aujourd’hui. Avoir une culture cinématographique est un plus, mais pas une nécessité pour devenir acteur. Je connais beaucoup de comédiens merveilleux qui ne l'ont pas et ça leur permet de ne pas se limiter. Quand on a trop de "culture", parfois, tu peux te comparer aux autres.


En parlant des Etats-Unis, tu as été à l'école de danse de Debbie Reynolds. C'est une autre passion ?

Pas du tout. Ça m’a permis de m’extraire de là où je venais, une façon un peu plus facile que de faire des études ou travailler dans un Mcdo. Un jour, j’ai vu un truc à la télé, je ne dirais pas quoi mais ça m’a inspiré d'aller aux Etats-Unis. Je m’étais fait un peu d’argent avec un tournage et j’ai décidé de partir. C’était génial. Je n’ai pas du tout le rêve de vouloir absolument travailler aux Etats-Unis. J’aime où je suis et je trouve cheap d’avoir ce fantasme.


On te définit comme un acteur libre, prêt à refuser un rôle s'il ne te convient pas, c'est rare...

Chacun a sa priorité. Je comprends ceux qui acceptent tout, ils ont leurs raisons. Moi, je n’en ai pas envie. Je m’autorise à refuser. La liberté dans le cinéma, c’est subjectif. Aucun comédien n’est libre. C’est pour faire un peu rock mais tu es toujours à la merci d’un réalisateur, d’un producteur ou d’un scénariste.


Djanis Bouzyani dans Madame Claude sur Netflix !

Comment as-tu croisé le chemin du cinéma ?

J'ai quitté l'école très tôt, en début de quatrième. Ça ne me stimulait pas. J’étais épris de liberté, elle n’était pas nourrie en allant m’asseoir dans une salle d’école. Mes débuts dans le cinéma, c'est un joli hasard. Je trouvais ça super cool, ça me faisait faire de l’argent sans trop me fatiguer. Je le prenais comme ça et c’est grâce à des metteurs en scène comme Hafsia Herzi que j’ai commencé à prendre du plaisir. J’ai conscience qu’on ne peut pas en prendre à chaque rencontre, c’est comme dans les relations amoureuses et amicales dans la vie. Tout ne peut pas être magique.


Quand j’ai commencé, ça ne m’a pas vraiment plu, seulement quand j’étais payé. Mais l’expérience en elle-même ne m’a pas plu. Il fallait attendre longtemps avant de dire sa phrase, je ne voyais pas ce qu’il y avait de plaisant et j’étais même déçu. Je m'étais fait une autre idée de ce métier.


Aujourd'hui, tu es reconnaissant de la chance que tu as d'être acteur...

Faire ce métier est une chance, beaucoup de gens ont envie de le faire. Quand tu acceptes un projet, il faut le faire à 3 000%, ne serait-ce que par respect envers le metteur en scène. Ils mettent des années à monter leur projet donc si tu as un peu de cœur et de bienveillance, tu te donnes à fond.