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Doria D, les promesses d'un nouveau talent !

Tout ce qu'elle écrit parle de ses ressentis. Ancienne timide, Doria D se définit comme une révoltée pacifique dans son premier EP où elle évoque la rupture sentimentale et sa sensation d'être hors cadre dans la société. Des Lundis de la guitare à son portrait en plein Time Square, Doria évoque son ascension avec simplicité et ambition. Rencontre avec Doria D, les promesses d'un nouveau talent !

© Diego Crutzen

« Au début du mois tu as publié le clip Sur ma tombe, un titre où tu nous invites à danser sur les tombes du cimetière d’à côté…

C’est un de mes plus anciens textes de l’EP. Je devais avoir 18 ans. Maintenant j’en ai 21 et il y a eu des changements dans mon mindset. À cette période-là, je sortais en soirée et me sentais toujours décalé, pas à ma place. Je rêvais de trouver une personne aussi décalée que moi. À deux, on va vivre notre petite histoire.


L’originalité du clip c’est aussi ce plan-séquence de trois minutes avec le petit sourire à la fin…

Toujours un peu de smile ! (Rires) On a pris toute une journée pour faire ce clip. On a fait le parcours comme une chorée. Le caméraman savait exactement où aller et comment me filmer.



Sur ma tombe est issu de ton EP dans lequel on peut écouter six titres dont le plus connu Dépendance, une chanson thérapeutique pour toi…

C’est tout droit sorti d’une de mes expériences. Je suis tombée pour la première fois amoureuse d’un garçon et d’une personne qui prenait beaucoup de place dans ma vie. J’ai besoin de mon espace et j’ai senti que cette relation n’était pas bénéfique pour moi. Un soir, j’ai écrit ce que je ressentais sur cette relation et il en est sorti Dépendance. Je règle pas mal de mes problèmes avec la musique.


Finalement, cette relation aura été un mal pour un bien ?

Carrément ! Sans ça il n’y aurait pas eu toute cette aventure musicale (Rires). C’est une métaphore de vie.



Tu exprimes ton sentiment d’être hors cadre dans Hors Tempo. Tu te sens en décalage avec la société ?

C’était surtout dans mon adolescence où j’avais vraiment l’impression d’être incomprise de tous. Quand j’ai grandi, j’ai compris que tout le monde se sentait un peu incompris, c’est un sentiment universel. Je ressens très fortement les choses. J’étais extrêmement timide et la musique était mon seul moyen d’expression. Maintenant, j’arrive à communiquer mes émotions par la parole.


Dans cet EP tu t'es réapproprié Jeune et Con signé par Damien Saez il y a quinze ans, et on se rend compte qu'elle est encore plus d'actualité qu'à l'époque...

Je suis une révoltée pacifique (Rires). Je pense que la société aurait dû prendre d’autres chemins. Cette chanson a été assez controversée. Pas mal de fans de Damien Saez n’ont pas trop apprécié que je la chante même si en tant que jeune artiste c’était un challenge.


Tu as eu un retour de Damien Saez ?

Aucun. Je ne sais pas s’il a écouté, c’est possible.



Dans l'EP on peut aussi écouter La brume et Âme dans le néant. Quelles sont leurs thématiques ?

Ce sont des sons beaucoup plus calmes et posés. Avec Âme dans le néant j’essaie d’entrer dans la société mais c’est compliqué, j’ai parfois l’impression que le navire s’en va sans moi et que j’abandonne alors que non, je nage derrière le navire (Rires). La brume est un regard sur les gens matrixés par la société. Faut-il vraiment tout suivre dans la société ? Tout ce que j’écris parle de mes ressentis, c’est ma source d’inspiration première.


© Diego Crutzen

Un EP à consommer sans modération et à partager à volonté sur les réseaux sociaux. Doria, tu as fait ton premier concert parisien cette semaine et en 2019 tu t'étais produite au Welcome Spring Festival et au tremplin Emergenza. As-tu une scène de rêve ?

En Belgique, j’adore le Botanique à Bruxelles. J’ai la chance d’y jouer le 9 décembre. Petite, j’allais sur cette scène pour voir plein d’artistes. Sinon, faire un zénith, ça serait un rêve (Rires).


La musique, une histoire de famille...

Mes parents, mes frères et mes sœurs adorent la musique. J’ai baigné là-dedans. Ma grand-mère chantait beaucoup et faisait des concerts avec ses copines dans des maisons de retraite et c’était trop cool. J’étais la petite mascotte (Rires). La musique est un partage où tu peux faire du bien aux gens.


Tu es en école de communication, est-ce difficile pour toi de jongler avec tes études et ta carrière dans la musique ?

C’est un peu compliqué. Je n’ai pas trop la tête dans les études mais je vais m’y replonger bientôt pour les exams. Les élèves me soutiennent de ouf. Je ne suis pas toujours là aux cours et certains que je ne connais pas m’envoient des synthèses pour que je rattrape. Il y a une entraide de dingue. Chez les profs, il y en a des compréhensifs sur mes absences et d’autres que ça saoule (Rires).


Quels sont tes prochains projets ?

On bosse sur un album qu’on aimerait sortir courant 2022. Après Bruxelles le 9 décembre, ça se calme un peu en concert. Je ne sais pas trop ce qui va arriver.


Une citation fétiche à me délivrer ?

« Rien n’a de sens alors ne vous prenez surtout pas la tête, faites tout ce dont vous avez envie. »

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