Fanny Gilles, l'art de la joie !
Sautillante d’énergie, Fanny Gilles vibre pour son métier. Que ce soit dans la série Sam ou avec son projet musical Le Secret de Poussinette, Fanny participe à des projets qui brisent en elle la mer gelée. Par son sens de la comédie, du jeu en anglais ou de ses écrits, Fanny maîtrise le langage des émotions. Rencontre avec Fanny Gilles, l’art de la joie !

« On te retrouve actuellement dans la 5e saison de Sam sur TF1. Dans quel état d'esprit est ton personnage Véronique ?
On avait quitté Véro et Xavier heureux de la future naissance de leur enfant. Véro aurait pu être enfin épanouie en ce début de saison, mais elle a découvert, pendant la grossesse, le côté « papa poule » de Xavier. « Poulissime », même. Et elle n’est pas tout à fait zen !
Tu es l'un des visages phares de cette série à succès depuis ses débuts en 2016. Comment s'est présenté ce projet à toi ?
De façon étonnante ! J'ai d’abord passé des essais pour le rôle de Sam, qui était, c’est vrai, plus proche de moi que n’était celui de Véro au début de la série. J’ai appris plus tard qu’ils avaient choisi quelqu’un d’autre. Je pensais le projet déjà tourné quand, un an après, on m’a demandé de passer des essais pour le rôle de Véronique...
Le format série demande beaucoup de rigueur au cours du tournage. Quelle est ta préparation en amont pour être le plus prête possible sur le plateau ?
Je lis énormément le scénario dès que je le reçois. Pour comprendre et intégrer tous les non-dits du personnage. Les émotions, les blessures, les décisions, les pensées qui l’animent et sous-tendent ses réactions. Cela permet de s’adapter à tous les changements de texte de dernière minute. Et cette année, en l’occurrence, j’ai pris quelques kilos, histoire de rendre crédible l’accouchement.
L'année dernière tu as fait une apparition dans un épisode d'Alice Nevers. Ça peut être plus difficile de jouer quand on arrive en plein cours d'une série ?
Oui, parce qu’on ne connaît pas l’équipe. Mais c’est super d’incarner un nouveau personnage et de partir sur une nouvelle aventure.

Les téléspectateurs te connaissent et apprécient ton énergie sautillante. Pourtant, tu as d'abord envisagé une carrière d'enseignante malgré un héritage culturel de tes parents musiciens. Qu'est-ce qui t'a permis de faire demi-tour et de finalement faire tes débuts au théâtre ?
Je me suis ennuyée pendant ma maîtrise ! Donc je suis allée aux cours du soir de l’école Florent. Je venais de la fac d’Aix, où j’avais passé trois ans passionnants. Je pensais que la Sorbonne serait encore mieux… mais non ! Je ne connaissais personne, je suis allée au plus connu. J’ai commencé en cours d’année, et j’ai eu beaucoup de chance : en septembre, je jouais un spectacle l’après-midi au Gymnase (Les Lettres de mon Moulin) et un autre soir au Lucernaire (Le Plaisir, d’après Crebillon-fils). Je n’avais même plus le temps d’aller en cours.
Est-ce que le jeu sur scène est la meilleure formation pour un acteur qui veut ensuite jouer face à une caméra ?
Pas forcément. Je ne crois pas qu’il y ait de parcours type. Moi, j’ai appris surtout en faisant un stage avec Bob McAndrew, qui enseignait la méthode Meisner.
Quand on est comédien, est-ce que l'on donne quelque chose de soi que l'on ne peut pas donner dans la vie ?