Chiffre fétiche, date de naissance et de sortie de son EP (avec 5 titres à l'intérieur), Five a bien choisi son nom de scène. Si la musique est son refuge et son meilleur moyen d'exprimer ses sentiments, Five nous accompagne dans un projet introspectif, personnel et touchant. Rencontre avec Five, après la pluie vient le beau temps !

« Depuis le 5 novembre on peut écouter ton nouvel EP où l’on retrouve ta signature : atypique, loin des clichés et avec une histoire forte…
On me demande encore quel style musical je veux proposer, mais moi je réponds que je fais de la musique, c’est tout. Avec A Côté, je voulais écrire un titre sur le fait qu’on n’est pas forcément là où on pensait être. Dans Feed, je dis qu’Instagram est une vitrine dans laquelle on se compare toujours aux autres. On ne voit que le meilleur de la vie des autres et on peut se sentir inférieur en trouvant que la nôtre est nulle. En tant qu’artiste, je n’ai pas trop le choix mais si on n’a rien à vendre ou à promouvoir, les réseaux sociaux ne sont pas bénéfiques. Je trouve qu’il y a un côté dangereux.
S’il faut garder une part de mystère, la musique a été thérapeutique pour toi…
Depuis tout petit, je faisais de la moto. J’ai commencé à trois ans et je suis passé pilote professionnel à seize ans. J’ai eu une carrière assez rapide mais intense. J’ai été deux fois champion de France et j’ai eu la chance de faire une saison aux Etats-Unis où j’ai été champion également. Et à mes 20 ans, j’ai eu un accident lors d'une compétition aux Pays-Bas. Un pilote m’a atterri sur le dos et m’a cassé quatre vertèbres dont une qui m’a laissé paraplégique.
La moto était finie et sur le moment, une grosse partie de ma vie aussi. J’étais passionné de musique mais jamais de ma vie je n’aurai cru en faire. Ça a été ma thérapie. Je ne parle pas énormément dans la vie de tous les jours. C’est plus simple pour moi d’écrire et de le mettre en musique. Mes proches écoutent mes morceaux et parfois ils en découvrent plus sur mes ressentis que sur ce que je peux laisser percevoir.
Être artiste est aussi un sport de haut niveau ?
Je travaille tout le temps, je n’aime pas rien faire, ça me vient de mon éducation sportive depuis tout jeune. J’ai des objectifs élevés. Après, la musique est plus aléatoire que le sport. On peut bosser H24, se donner à fond, le jugement final c’est le public.
Dans cet EP, tu t'es fait plaisir avec le titre Bullygang, quand on parle d'originalité...
J’ai un peu surpris les gens quand je suis arrivé avec ce titre parce que c’était totalement différent de ce que je faisais. Je suis un fanatique de bulldog et ce n’était pas possible que je fasse un projet sans parler des bulldog (rires). Je l’ai fait de manière ironique.
Ta singularité et ta force dans l'écriture et le chant attire l'intérêt d'Hoshi, une formidable artiste...
Hoshi m’a trouvée sur les plateformes. Pour la petite histoire, après mon EP Ego, j’avais sorti un album en totale indépendance. Hoshi est tombée dessus, elle m’a envoyé un message sur Instagram et on a beaucoup échangé. Sur l’EP, c’est elle qui est à la prod. On fait beaucoup de musique ensemble. Elle m’a pris sous son aile et m’aide beaucoup. Humainement et musicalement, c’est une superbe rencontre. Je vais faire ses premières parties et j’ai hâte d’envoyer Bullygang sur scène, il y a moyen de faire un bon délire !
Une citation fétiche à me délivrer ?
« C’est pendant notre pire chute qu’on meurt ou qu’on apprend à voler. »
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