Gérome Barry, cinéma rendez-vous !
Producteur, réalisateur, scénariste et acteur dans son premier long-métrage Swing Rendez-Vous, le jeune metteur en scène Gérome Barry signe un film moderne et rare à l'écran. Construit comme une fable, Swing Rendez-Vous aborde les déboires sentimentaux, la routine du boulot ou encore le besoin de changement. S'il vit depuis une quinzaine d'années à Paris, Gérome aime bien, de temps en temps, se sentir comme un touriste et être émerveillé dans les rues de la capitale. Sa caméra met en brillance Paris et New-York et les visages de guests (Arielle Dombasle et Bernard Pivot) ravis de rejoindre un projet artisanal et fabriqué d'une main de maître par un conteur d'histoires qui a plus d'un scénario dans son sac. Rencontre avec Gérome Barry, cinéma rendez-vous !

« Gérome, ton premier long-métrage Swing Rendez-Vous est actuellement en salles. Quelle présentation ferais-tu de ton personnage Théodore ?
C’est une caricature de moi-même, en tout cas de ce que j’étais à l’époque où j’ai écrit le film. Théodore ne s’en sort pas trop avec sa vie, il fait du surplace. Sa petite copine l’a plaquée et son boulot l’ennuie, il va donc chercher à s’échapper d’une réalité parisienne un peu monotone avec sa maladresse et son idéalisme.
Paris et New-York sont des personnages dans ce film, filmés avec un certain amour. La capitale incarne les peurs et frustrations de Théodore…
C’est tout à fait juste. Je voulais un certain contraste entre ces deux villes aux énergies complémentaires, en inversant les clichés. Pour moi, la ville romantique où tout est possible, c’était plutôt New-York alors que Paris, du point de vue de mon personnage, représente une vie plus routinière. Théodore court vers l’inconnu.
Théodore va être animé par une mission bien spéciale : mettre la main sur la partition de The Sound of love. Et pour ça, il va aux Etats-Unis à la rencontre de Maria. Avec Swing Rendez-Vous, tu offres à Tatiana Eva-Marie son premier rôle au cinéma…
Je la connais depuis très longtemps et c’est d’ailleurs elle qui m’a soufflé l’idée de faire un film à New York. Elle a suivi toute l’aventure du film et m’a donné pas mal de coups de main. Notre complicité rejaillit à l’écran.
Les musiciens jouent leur propre rôle dans des scènes authentiques. Comment as-tu fait pour prendre du réel et le transformer en fiction ?
C’est d’abord beaucoup d'imprégnation. J’ai passé plusieurs mois en repérage là-bas, à discuter avec eux et à les suivre partout où ils allaient jouer, jusqu’au bout de la nuit. J’en ai perdu mon rythme biologique (rires) et je suis un peu devenu leur ombre. J’avais envie de les voir à l’écran, ce sont des personnages dans la vraie vie.