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Photo du rédacteurSamuel Massilia

Jade Pedri, au pays du jeu !

Dernière mise à jour : 19 juin 2023

Dans une trousse d'école, elle avait écrit : « Quand je serai grande, je serai artiste. » Aventurière dans l'âme, la comédienne Jade Pedri s'est élancée dans le grand bain de la comédie. Romane dans Parallèles, Sasha pour la série Skam ou encore Renata dans Arthur, malédiction, Jade fait partie de cette nouvelle génération d'acteurs talentueux et prometteurs. Rencontre avec Jade Pedri, au pays du jeu !


© Lisa Commeau

« Jade, tu te destinais au métier de vétérinaire après des études scientifiques. Comment est née ton envie de devenir comédienne ?

J’avais six mois quand il y a eu un concours de photos pour bébé. Ma maman m’a inscrite, j’étais vraiment un bébé tout sourire (rires) puis j’ai gagné et l’agence de mannequin qui organisait ce concours a commencé à me représenter. J’ai donc commencé par la photo, puis j’ai continué avec des publicités et des clips tournés dans le sud de la France. Je ne voyais pas encore ça comme un métier même si je l’espérais… À 14 ans, en rentrant de l’école, je passais une demi-heure par soir à chercher des castings. J’en ai passé plusieurs en même temps que mes stages d’école avec un véto. J’étais une bonne élève mais je n’étais pas faite pour les maths et les études scientifiques. En première, ma prof de français m’avait demandé de venir la voir à la fin d'un cours et elle m’a parlé de mes capacités littéraires. J’ai toujours aimé lire et eu des facilités en langues étrangères (anglais, espagnol, italien). Mais ce n’est que pendant mon année, en classe prépa BCPST, à la fac que j’ai vraiment partagé mon envie de devenir comédienne à ma maman, qui m’a dit qu’elle l’avait toujours su et m’a conseillé de faire un stage de théâtre à Paris.


Quelle place occupait la culture à la maison ?

On a toujours fait beaucoup de sorties dans des musées. J’aimais m’instruire avec les tableaux. Je n’ai pas baigné dans une famille d’artistes, même si mon père dessinait et que ma maman faisait du mannequinat, plus jeune. On a eu la chance de voyager et d’avoir des parents ouverts aux autres, aux différentes cultures.


© Lisa Commeau

Comment s’est passée ton arrivée à Paris ?

C’était un peu le choc des cultures. Je suis proche de ma famille, de mes parents, de ma sœur, donc partir était un gros changement. À Florent, j’ai découvert des auteurs contemporains que j’adore, des textes merveilleux et des scénographies incroyables. Je m’y suis fait des potes. Mais là où j’ai le plus appris et où j’apprends encore, c’est sur les plateaux de tournage, c’est tellement formateur et enrichissant.


As-tu le souvenir d'un conseil ou d'une leçon retenue à tes débuts ?

J’ai toujours été sociable mais à mon arrivée à l’école, même si j’avais une envie folle de jouer, j’avais un peu peur d’aller au plateau donc je dirais qu’il faut se faire confiance. Quand une scène est terminée et que le réalisateur est content, tu peux avoir une sorte de frustration d’acteur et avoir l’envie de refaire la prise encore et encore mais il faut lâcher prise, faire confiance. Au début, je jouais mon texte. Maintenant, de temps en temps, je me permets plus de propositions. J’avais aussi beaucoup de mal à dire que j’étais comédienne, j’avais peur de paraître trop prétentieuse, je sais c’est bête, ça fait peu de temps que je l’assume. 


Il y a quatre ans, on pouvait te découvrir dans le clip 5 minutes avec toi d’Amir… 

J’en garde un souvenir merveilleux. On avait eu plein de répétitions avec la chorégraphe Julia Spiesser (qui a notamment dansé avec Sia). J’avais fait de la danse classique, contemporaine et de couple. Ce travail en amont était incroyable. Sur le tournage, Amir a été adorable, d’une grande gentillesse. C’est un bosseur. Son équipe est géniale. Je me suis régalée.



La musique est un accompagnateur du quotidien ? Ça t’aide aussi pour ton travail ?

Certains titres sont de bons déclencheurs. Sur la dernière série que j’ai tournée, on m’a envoyé des chansons à écouter pour avoir la musique du personnage et c’est intéressant de voir comment il vibre. Je regarde des comédies musicales et écoute beaucoup de chansons Disney, ça me fait du bien. Comme les musiques des années 80 et 90. La musique, quel que soit le style, est universelle, elle nous transporte tous.


En parlant de Disney, tu as incarné Romane dans la série Parallèles, toujours disponible sur la plateforme Disney +. Quels souvenirs gardes-tu de cette aventure ?

C’était surréaliste, notamment quand j’ai lu The Walt Disney Company à la post-synchronisation. Cette aventure a été incroyable du début à la fin. C’était de la franche camaraderie, j’ai tourné avec des personnes que j’aime énormément. Dans cette série, je ressemble à Romane. On est protectrices envers nos familles et nos amis. Elle est folle de sa petite sœur et moi, la mienne, c’est l’amour de ma vie. Romane et moi avons aussi un côté aventurier, je suis assez casse-cou. C’est toujours triste de laisser son personnage. Pour Romane, j’ai gardé la boîte avec les lentilles qui ont bien séchées depuis. Pour Arthur, j’ai gardé le porte-clés avec la Converse dessus et de Skam, Leïla (la costumière) nous a laissé récupérer une partie de nos costumes. Je suis nostalgique. Ces petits objets me ramènent à de forte émotion et ont une signification importante pour moi.


© 2021 LBP

Dans le même univers, tu as tourné dans Arthur, malédiction. C’était comment de faire un film de genre ?

Je suis éternellement reconnaissante d’avoir fait ce film. J’ai vécu un des étés les plus fous de ma vie. C’était en plein covid, nous étions, avec l’équipe technique et soixante jeunes de l’école de la Cité, dans une propriété fermée. On était tout le temps ensemble, même les week-ends. J’y ai vécu ma première colo. C’était génial de faire ce film avec des scènes de combats, de courses, dans la nuit. J’étais la plus heureuse du monde ! Et j’y ai rencontré ma meilleure amie et mon chéri…


Parlons de la danse. Sur Youtube, on peut te voir faire les pointes sur les airs de Mais je t’aime de Camille Lellouche… 

Cette vidéo a été réalisé par Antoine Grébert pour un casting. Sur Skam, j’avais fait une chorégraphie. La meilleure amie de mon personnage vivait un viol conjugal, un sujet hyper fort, dur et très important à traiter. J’avais peur de ne pas être à la hauteur. La réalisatrice m’a fait confiance et tout le monde a été très content. J’ai reçu plein de messages après cette séquence de Skam, et en parler me touche beaucoup.



Revenons sur ta dernière expérience à la Fashion Week. Comment as-tu vécu l’événement ?

La créatrice Alice Vaillant cherchait de jeunes comédiennes pour assister à son show et j’ai été surprise qu’on me le propose. Florence Faissat, qui connaissait très bien la famille Vaillant, m’a mis en contact avec les RP. J’ai pu choisir les vêtements que je voulais, j’ai adoré mon look. Le show était incroyable, les mannequins magnifiques. Que je fasse un film ou vive une expérience comme celle-là, je me dis toujours que c’est dingue d’être là. J’espère être émerveillée toute ma vie. Je remercie encore la créatrice et j’espère en faire d’autres. On aime tous la mode dans la famille, mais surtout ma sœur, pour qui c’est une vocation, elle a d’ailleurs lancé sa marque API Swimwear.


Quels sont tes prochains projets ?

Entre fin 2022 et début 2023, j’ai joué en italien pour une nouvelle série. J’espère pouvoir t’en dire plus prochainement. Et juste avant ça, j’ai tourné dans un long-métrage d’époque, une comédie, réalisée par Franck Magnier et Alexandre Charlot, avec énormément de scènes à cheval et en extérieur. C’était impressionnant de voir la reproduction d’un petit village. J’ai travaillé avec des acteurs talentueux, l’ambiance était merveilleuse. Quand un tournage s’arrête, un vide s’installe. J’aime l’esprit de troupe et l’idée de faire un projet commun. On vit une vie dans une vie.


Pour conclure cet entretien, aurais-tu une citation fétiche à me délivrer ? 

« Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles. » Cette citation d’Oscar Wilde est sur toutes les tasses et mugs de Paris (rires). Ce n’est pas un échec de rater un casting. Au début, on le prend pour soi, mais non, c’est un autre choix artistique, un lien et une évidence pour le metteur en scène et le comédien. Et puis travailler des personnages, pour des essais, est toujours intéressant et challengeant. Sinon, je pourrais te sortir des milliers de citations Disney comme « Rêve ta vie en couleur, c’est le secret du bonheur ». J'aime la positivité et la bienveillance. »

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