Jean-Jérôme Esposito, récit de comédien !
Il faisait partie du club théâtre de son collège, « le seul endroit où je me sentais exister librement ». Jouer comme si c'était la vie pourrait être le mantra de Jean-Jérome Esposito, homme de scène et toujours enthousiaste pour donner la répliquer ou monter sur le ring. Rencontre avec Jean-Jérôme Esposito, récit de comédien !

« Jean-Jérôme, on te retrouve mercredi dans la fiction Et doucement rallumer les étoiles sur France 2. Quelle est la thématique abordée ?
Ce film parle du suicide et du mal-être chez les adolescents, ce qu’on pouvait appeler à mon époque le spleen. J’ai aimé le scénario qui fait tomber toutes les idées qu’on peut avoir sur cette thématique difficile.
Quel rôle joue ton personnage Paul ?
Il est gendarme et voisin de la famille qui va subir ce drame. Cette petite fille, il la connaît, l'a vu grandir et il va accompagner les proches dans toutes les démarches administratives et d’enquêtes. Au-delà de sa fonction, il a une position de soutien et ça, c’était intéressant à jouer.
Quel réalisateur est Thierry Petit ?
C’est la deuxième fois qu’on tourne ensemble. Thierry aime les acteurs. À la télévision, tu as moins de temps qu’au cinéma pour diriger tes acteurs, mais Thierry prenait à chaque fois le temps pour nous amener vers la scène qu’il voulait. J’ai en tête cette scène où la sœur retourne sur le lieu du drame avec son petit copain. Il lui passe la main sur l’épaule pendant qu’ils discutent et elle lui dit : « N’en profite pas quand même ». J’ai trouvé ça très beau d’avoir la mer en fond avec ses deux jeunes adultes qui ont toute la vie devant eux.

Tu es un visage familier de la fiction française. D’où vient ce goût du jeu ?
Pour tout te dire, assez tôt. Je suis un vrai méditerranéen, issu d’une famille d’Afrique du Nord, né à Marseille et d’origine Napolitaine. On a toujours parlé fort et aimé le drame, la comédie et la musique. Enfant, je ne me rêvais pas acteur, c’était un milieu trop loin de moi. Je faisais beaucoup de boxe et me disais que je ferais de la comédie en amateur pour mon plaisir. Et puis les choses se sont inversées quand j’avais dix-sept ans, à l’issue d’un casting sauvage j’ai tourné avec Robert Guédiguian et Bertrand Blier. D’ailleurs, le film Un, deux, trois soleil ressort en version remasterisée dans les cinémas, je le conseille à tout le monde, c’est un chef-d’oeuvre. C’est donc en 1992 que j’ai rencontré des acteurs