Clap de fin aujourd'hui pour le festival du 1er film francophone de La Ciotat. Le berceau du cinéma a tenu son rôle avec l'éclosion de nouvelles pépites. Le scénario de ses cinq jours de festivités posera le mot FIN après la remise des prix et l'avant-première du film Brillantes de Sylvie Gautier. Jérémy Banster, membre du jury, revient sur un festival pas comme les autres.
« Jérémy, on réalise cette interview au cinéma l’Eden. Quelle résonance à cette salle pour toi ?
On connaît tous l’histoire de ce lieu mythique. Il y a six ans, j’y présentais mon premier film La Vie Pure. J’en garde un très bon souvenir avec un bel accueil. Ça reste à chaque fois un moment d’émotion de revenir ici, notamment pour découvrir des nouveaux talents.
Quels enseignements as-tu tirés de ton premier film ?
Ce film est particulier, tu le connais, je ne pense pas pouvoir le refaire aujourd’hui. C’était un film très compliqué à faire, mais je suis heureux de l’avoir fait, il a marqué mon début de carrière de réalisateur. J’ai eu une totale liberté, ça n’a pas de prix. Je n’en garde que de très beaux souvenirs. Je prépare le suivant et il faut passer par d’autres figures imposées. Je n’ai plus cette innocence.
Être acteur ça aide pour faire de la réalisation ?
Je crois que ça aide, déjà pour la direction d’acteurs et les dialogues aussi. Réaliser un long-métrage est très difficile, encore plus aujourd’hui. Ça demande de l’énergie, du temps, de la patience, de l’abnégation. Sur le film d’une réalisatrice ou d’un réalisateur, j’y vais avec beaucoup d’humilité et de dévouement pour être au service du projet. Quand tu es acteur et réalisateur, c’est plus simple d’être le chef d’orchestre puisque tu as le champ lexical de chacun, du chef électro à la maquilleuse. C’est un atout.
Quel est ton conseil pour les cinéastes de demain ?
La passion. Il faut voir beaucoup de films, s’inspirer mais surtout, ne recopier personne. Pour trouver votre angle de narration, il faut réaliser des courts. Ça sera votre caractéristique, votre style. C’est comme un peintre, il faut faire. Une littérature cinématographique ne s’invente pas.
Ce soir aura lieu la cérémonie de clôture. As-tu un premier bilan ?
On a vu des films avec des sujets très fort : l’addiction, la drogue, la bipolarité, l’enfance. On se rend compte qu’on est dans un cinéma et une époque très sociétal, et c’est nécessaire. Après, il y a le petit plus qui fait la différence. On cherche l’accident, l’émotion, la flamboyance du premier film. J’ai hâte d’être à ce soir pour faire ce palmarès tous ensemble. »
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