Julia Guez : "En tant qu’artiste, on vit beaucoup en regardant les autres."
- Samuel Massilia

- 22 juil.
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 23 juil.
Elle était un juke-box ambulant en colonies de vacances ou dans les couloirs du lycée. Julia Guez se souvient « d'avoir été entêtée après la découverte d'Envole-moi de Jean-Jacques Goldman et La Gitane de Felix Gray. » Dans son nouvel EP, qui va animer la rentrée prochaine, Julia se dévoile un peu plus et propose, elle aussi, des morceaux accrocheurs dont les paroles et les mélodies restent longtemps... en tête. Portée par une élégance qui touche au cœur, une poésie douce et une sincérité rare, Julia Guez poursuit son chemin musical avec la même envie de toucher le public. Rencontre.

« Julia, ton nouvel EP Des vies sortira sur les plateformes de streaming en septembre prochain. Quelle a été l’étincelle de départ ?
Ma rencontre avec le compositeur Johan Czerneski et avec lequel j’ai eu des discussions intéressantes. Tous les deux, on a eu envie d’aller vers un projet musical proche d’une pop française, à texte, façon Léo Ferré, Françoise Hardy. On est donc parti sur un piano-voix avant de construire un univers plus ancrée années 70, avec des cordes, proche de Gainsbourg.
Comment est né le titre Des vies ?
On traverse tous des épreuves et des moments de joie. Cette chanson, sans jugement, est une manière de remettre tout le monde au même niveau et de se rendre compte que notre richesse est l’instant présent. On a tous nos vies, nos chemins, et il faut savoir les balayer à un moment. En tant qu’artiste, on vit beaucoup en regardant les autres, en essayant de comprendre leur vie, comment ils fonctionnent ; ce n’est pas pour se jauger, mais pour avoir une meilleure compréhension du monde. J’essaie de connaître les cheminements de la vie de chacun, sans oublier d’en sortir pour pouvoir vivre sa vie et ne pas seulement la regarder. Quand on est trop observateur, le risque est de se mettre tout le temps en retrait.
Dans cet EP, tu signes avec Le type d’Ipanema une magnifique adaptation de la chanson The Girl From Ipanema. Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Quand je suis tombée sur une vidéo d’Astrud Gilberto, une grande chanteuse, j’ai trouvé dommage de ne pas l’entendre avec sa propre voix intérieure. J’ai donc essayé de l’imaginer avec un ton plus caustique, avec l’envie de dynamiser sa chanson (qu’elle interprète de façon magnifique) et de lui apporter une intimité féminine. J’ai eu une sorte de révélation.
Qui est ce type d’Ipanema ?
Je n’imaginais pas des traits physiques, mais une personne avec une force de vie entraînante, ancrée dans le présent et qu’on regarderait tous avec l’envie de lui ressembler et non dans un désir de possession ou de sensualité. Pour moi, le type d’Ipanema représente la jeunesse.
Avec le titre Moi en mieux, tu chantes ta maman, disparue quand tu étais adolescente. On ressent l’empreinte du souvenir et de l’amour. Que gardes-tu d’elle ?
Elle m’a transmis son goût du rêve et ce n’est pas facile tous les jours de vivre dans une forme de rêve. Ce que je garde d’elle, c’est ce qui me manque et que j’essaie, chaque jour, de reconquérir. Finalement, j’ai l’impression de ne pas l’avoir assez connue. Je garde surtout une part de mystère.
Quelle présentation ferais-tu de J'ai tant à donner et de Te revoir ?
Je pense qu’être artiste, c’est avoir un trop-plein d’émotions qu’on veut partager. On souhaite le faire au quotidien en étant soit trop enthousiaste ou déprimé, soit parfois c’est la vie qui nous freine dans nos élans. Enfant, j’avais une volonté très puissante qui s’est complètement cassée à l’adolescence avec le deuil de ma maman. Petit à petit, j’ai réussi à la reconquérir. Enfin, Te revoir est le single de la rentrée et qu’on va essayer de promouvoir en radio. Il a du cachet, à la France Gall, Michel Berger, un rythme dansant, entraînant, assez lumineux. C’est un titre sur une relation amoureuse, sur quelqu’un qu’on aurait envie de revoir après beaucoup d’années. Comme un fantasme.

Tu as fait tes débuts dans des comédies musicales, en interprétant notamment Haydée dans Monte Cristo et Tiger Lily dans Peter Pan, The Never Ending Story. Quelles images te reviennent de cette période-là ?
J’ai fait un an de comédie musicale à New-York, puis un an à Paris dans une école. J’étais très attirée par le théâtre. Pour moi, mélanger l’acting et le chant, c'était la justification d’être sur scène. Après avoir passé beaucoup d’auditions, j’ai décroché les deux rôles que tu cites et chaque spectacle était un excellent souvenir. Avec Haydée, j’ai eu l’impression que chaque chanson était faite sur-mesure pour moi. Avec Tiger Lily, le spectacle faisait la tournée des stades en Europe, on jouait deux fois par jour devant 8 000 personnes. Quand on sort de ce genre d’expériences, on a beaucoup de mal à retrouver la vie quotidienne tellement on s'est attaché à la troupe. Ça a été, quelque part, une phase de transition pour me donner la force de faire mes albums et mes chansons.
Tu as fait les premières parties de plusieurs artistes dans des salles comme l’Olympia, l’Alhambra ou le Zénith de Paris. Quel rapport entretiens-tu avec la scène ?
Je stresse beaucoup les semaines qui précèdent, puis le jour J, une fois les répétitions terminées, je suis détendue et je donne tout. Pour tout te dire, c’est moins stressant de chanter dans de grandes salles car tu ne vois pas trop le public. Tu as l’impression d’être dans un rêve. À la rentrée, je vais faire des showcases dans des petites salles et ça va être une autre paire de manches (rires).
Pour conclure cet entretien, aurais-tu une citation fétiche à me délivrer ?
J’aime bien la devise de la Comédie française : Simul et Singulis (être soi-même avec les autres). Dans cette philosophie, chacun peut contribuer par son travail à une œuvre collective. L’acteur ne peut pas exister sur une scène sans l’autre. C’est aussi être tous les jours dans sa propre vérité, sans se dénaturer, tout en sachant vivre à côté des autres et participer à la marche du monde. »







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