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Léon Hesby : "Il y a une influence américaine et européenne dans ce que je fais."

Photo du rédacteur: Samuel MassiliaSamuel Massilia

Il a envie d'être un artiste complet. Léon Hesby prépare son premier EP dont « les titres sont prêts, écrits. Je travaille actuellement sur la sélection des chansons à sortir pour 2025. » Léon aspire à créer un univers global, un espace où son public peut entrer et s'immerger pleinement. Une invitation à découvrir une part de lui-même, un voyage à travers des sonorités et des émotions qui lui ressemblent. Plus qu’un premier EP, c’est une véritable déclaration artistique qu’il souhaite offrir. Rencontre.


© Quentin Leduc

« Léon, tu étais vendredi 13 décembre sur la scène du théâtre Raymond Kabbaz, à Los Angeles. Quel débrief ferais-tu de ce premier show devant un public ?

C’était une très bonne expérience, devant des gens bienveillants et heureux d’être dans le public. Ils ont été avec moi du début jusqu’à la fin. Ce moment particulier - que je n'oublierai jamais - m’a aussi permis de montrer ce que je valais sur scène, et non pas qu’à travers les réseaux sociaux.


Quelle a été ta préparation ?

Je l’ai su au mois d’avril que j’allais faire ce concert. À partir de mai, j’ai rassemblé l’équipe des musiciens avec lesquels j’allais travailler, puis je suis parti en France pendant une bonne période. À mon retour aux États-Unis, il me restait trois, quatre mois pour choisir mes chansons, les covers, puis, la semaine du show, j’ai eu deux répétitions de quatre heures. J’avais le stress jusqu’au moment où j’ai entendu les musiciens jouer, ils étaient excellents. Je connaissais l’histoire que je voulais raconter. Il fallait réussir à faire rentrer seize chansons dans un petit espace de temps.


Quelle sensation as-tu ressentie sur scène ?

Je savais que cette salle recevait souvent des spectacles, notamment Francis Cabrel. Au début, je me suis demandé ce que les gens ressentaient. Mon cerveau était bien rempli pour la première chanson, puis je me suis concentré sur ma performance à partir du quatrième titre. C’était mon moment. J’ai voulu faire ressentir des émotions.



Pour celles et ceux qui souhaitent découvrir ton univers musical, ils peuvent écouter 1 2 3, Only You, Say to Me. Comment les présenterais-tu ?

1 2 3 est une bonne introduction à mon travail, à la fois pop et « parler » dans les couplets, ce que j’aime beaucoup. Il y a une influence américaine et européenne dans ce que je fais, c’est un mix de mes cultures. Ce titre est fait pour passer un bon moment, mais il risque aussi de rester dans la tête pendant quelque temps (rires). Only You, c’est une chanson plus intemporelle, elle ressemble à une ballade des années 60, revisitée avec un côté plus rap. En écoutant ma musique, on peut comprendre ce que j’écoute, c'est-à-dire presque tout. Dans Say to Me, l’énergie des synthés raconte une belle histoire.


Quelles étaient tes intentions artistiques avec le clip de Say to Me ?

Tout le monde autour de moi voulait me voir danser pour ce clip. On a réussi à avoir le contact du chorégraphe Richard Jackson (le chorégraphe de Lady Gaga) mais le budget qu’il proposait dépassait largement celui du clip (rires). Il a aimé l’énergie, la direction du projet et la chanson, surtout. Il a donc fait un énorme effort en étant payé symboliquement. Richard Jackson a été généreux et gentil de travailler avec nous. J’ai plus répété la chorégraphie que mon concert (rires). Douze heures dans les trois jours qui ont précédé le clip. Je n’avais jamais fait de danse avant. Depuis, j’en fais régulièrement, ici, à Los Angeles, pour garder ce niveau. La danse, c’est tellement communicatif que c’est un bon point à développer.



D’où vient, à chaque fois, l’étincelle de départ pour créer une chanson ?

Max Martin, l’un des plus grands auteurs des vingt dernières années aux États-Unis pense qu’il ne faut pas forcer des mots qui ne viennent pas naturellement. Je suis d’accord avec ça. En général, c’est plus facile pour moi de commencer par la musique, puis d’entrer dans le sujet. Pour d’autres titres, je vais favoriser le texte avant les mélodies. Ça dépend vraiment des chansons.


Pour conclure cet entretien, aurais-tu une citation fétiche à me délivrer ?

Oui, ma mère m’a dit cette phrase d’Albert Camus, récemment : « Tu apprendras à tes dépens que le long de ton chemin, tu rencontreras chaque jour des millions de masques et très peu de visages. »

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