top of page

Mandy Lerouge, un voyage musical !

Un voyage en Argentine pour un coup de foudre culturel, Mandy Lerouge nous emmène dans la province de Corrientes : le berceau du chamamé. Avec son premier album La Madrugada, Mandy partage avec une voix envoûtante et une douceur dans les paroles ces musiques traditionnelles du Nord-Est de l'Argentine. Rencontre avec Mandy Lerouge, un voyage musical !


© Anne-Laure ETIENNE

« Le 27 novembre prochain sort ton premier album La Madrugada. Quelle est l'étincelle de départ de cet album ?

Il y a eu plusieurs étincelles. Tout a commencé en 2014, je suis pour la première fois parti en voyage en Argentine pour danser le tango - ça fait une dizaine d’années que je le danse - mais surtout pour réaliser un rêve d’ado qui était de rencontrer les Gauchos, un peuple cavalier mythique pour moi qui suis à cheval depuis l’enfance.


J’y suis restée très peu de temps, deux semaines, et j’ai très vite quitté la capitale Buenos Aires pour partir au Nord-Ouest vers la Cordillère des Andes. Un matin, j’ai pris très tôt un bus pour aller d’une ville qui s’appelle Salta à une autre ville qui s’appelle Tilcara. Dans ce bus que j’ai pris vers cinq heures du matin, le chauffeur écoutait à fond les musiques traditionnelles du Nord de l’Argentine. Dans un demi-sommeil entre le décalage horaire, l’heure très matinale et les paysages qui défilent, j’ai un souvenir à la fois très marquant et en même temps qui est de l’ordre du rêve éveillé.

Tu as rencontré plusieurs figures de la musique argentine : Chango Spasiuk, Raul Barboza, Melingo (featuring La Noche). Ces personnalités ont-elles encore plus nourri ton album ?

Au-delà de l’album, ça nourrit tout mon intérêt pour ces musiques et cette culture-là. Que ce soit Chango Spasiuk, Raul Barboza ou Melingo, ce sont des rencontres qui se sont faites de manière spontanée. Ce sont tous les trois des très grands noms historiques de la musique argentine. Ils ont fait preuve d’une bienveillance à mon égard qui a été très étonnante pour moi.


Je n’ai aucune origine argentine et quand je les ai rencontrés, je commençais à m’intéresser à ces musiques-là mais je ne parlais presque pas un mot d’espagnol. Je comprenais ce que je chantais parce que j’avais fait le travail de recherche et de traduction, mais j’étais incapable de tenir une conversation avec eux. Ces musiques sont ancrées dans une tradition et une culture, elles font partie de leurs quotidiens.