Petit, sa maman lui disait toujours : « Tu devrais être dans un cirque. ». Aujourd'hui, le comédien Michel Ferracci s'est tracé une voie dans le cinéma français en touchant à tous les registres. Bon public dans les salles obscures, Michel peut pleurer devant le film d'animation Ma vie de Courgette et avoir les frissons devant Il était une fois en Amérique. Un artiste attachant et à la bonne humeur communicative dont l'année cinématographique 2024 s'annonce radieuse.

« Michel, le grand public t’a vu pour la dernière fois sur le grand écran dans le film Le Clan d'Éric Fraticelli. Que s’est-il passé pour toi depuis ?
J’ai eu quelques jours de tournage sur le nouveau film d’Éric, Inestimables, en salles le 1er novembre. Il y a une trentaine d’années, deux, trois personnes ont découvert le trésor de Lava en Corse, le plus beau qu’on ait jamais trouvé, et ils ne savaient même pas ce qu’ils avaient entre les mains. J’ai changé de registre en jouant un patron de garage méchant. J’ai fait les trois films d’Éric, il a une équipe et veut toujours que ses amis soient là. Ensuite, j’ai tourné dans Double foyer, le premier long-métrage de Claire Vassé, une écrivaine et critique de cinéma, avec Max Boublil, Pierre Rochefort et ma femme Emilie Dequenne. C’est une comédie poétique d'auteur dans laquelle je joue un professeur de philosophie, divorcé et à la recherche d’un appartement avec son enfant. Puis j’ai un personnage qui arrivera à la fin de la série Plaine orientale de Pierre Leccia pour Canal +. Pierre est très proche de ses comédiens, en plus d’être un bon scénariste. Il maîtrise son sujet. Enfin, je tourne actuellement dans Les Bodin’s en Corse de Thierry Binisti et dans le film Un Mohican (avec Alexis Manenti) de Frédéric Farrucci, un grand réalisateur pointilleux qui me fait penser à Lucas Belvaux pour lequel j’ai tourné dans Chez nous.
Quelle est ton actualité en tant que producteur ?
Je travaille sur une partie de la production du prochain film de Nicolas Benamou On aurait dû aller en Grèce, dont le tournage démarre à la fin du mois avec Gérard Jugnot, Virginie Hocq et Elie Semoun. J'ai l'un des rôles principaux et pour la première fois, j'ai participé au scénario écrit par Pierre-Marie Mosconi et Jérôme L'Hotsky, en leur donnant beaucoup d'idées sur les dialogues.
Au début de l’année, tu as assisté aux Magritte du cinéma, puis à la cérémonie des Oscars et au festival de Cannes... Quel spectateur es-tu ?
J’ai vu vingt à vingt-cinq films au dernier festival de Cannes. Je regarde tout et je pense être un bon spectateur. J’aime rire, mais comme je suis très sensible, je pleure facilement aussi, même avec des dessins animés. Ma femme Emilie était jury dans la catégorie Un certain regard et j’ai pu pendant quinze jours rencontrer des réalisateurs et producteurs, c’est un autre festival quand on le vit de l’intérieur. Des liens d'amitié se sont créés, il y a de belles rencontres. Le cinéma, la culture en général, c’est très important. On fait passer des messages avec des films et des séries, on règle beaucoup de choses avec le cinéma. »

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