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Olivia Stone : "C'est délicat de grandir."

Elle a toujours rêvée de devenir une grande star. Inspirée par Taylor Swift dans sa jeunesse, Olivia Stone compose ses premières chansons à l'adolescence, « j’ai des vidéos où je casse les oreilles à mes parents dans des dîners de famille et des anniversaires. » Alors, lorsque l'émission The Voice se présente, c'est l'opportunité pour Olivia d'exprimer son talent dans « un bon challenge mental et artistique pour gérer mon stress. » Aujourd'hui, Olivia s'épanouit avec ses propres compositions et la création d'un premier album qui lui ressemblera : spontané, solaire et sincère. Rencontre.


© Clotilde Billiette

« Olivia, ton dernier single Tomber dans le flou est sur toutes les plateformes de streaming. Quelle a été l’étincelle de départ de ce titre ?

C’était à un moment très difficile où je me rendais compte qu’être adulte n’étais pas du tout ce que j’imaginais. Je me sentais très seule. C'étaient de longues journées de boulot, je rentrais chez moi le soir tard et je ne voyais pas ma famille pour discuter et manger ensemble. J’ai eu du mal à vivre cette nouvelle vie. En plus de ça, j’étais perdue dans les aspects techniques, comme payer ses factures.


Quelles étaient tes intentions artistiques avec le clip ?

On s’est inspiré du Truman Show pour être dans quelque chose d’assez futuriste, mais aussi des années 70. J’aimais ce style Wes Anderson, perturbant et coloré pour refléter la routine du métro-boulot-dodo. Le tournage était intense. Pour une question de budget, il fallait avoir le maximum d’images en peu de temps.


Comment as-tu vécu ce passage de l’adolescence à l’âge adulte ?

Petite, je rêvais d’avoir des responsabilités. J’avais envie d’avoir ma petite voiture, d’aller à des rendez-vous, d’avoir du courrier. Ma mère me répétait : « Olivia, tu verras quand tu seras plus grande, tu ne vas pas être contente de recevoir des lettres car c’est jamais une bonne nouvelle. » (rires) Je ne comprenais pas, je voulais des choses à mon attention, devenir une adulte. Et puis en y arrivant, je suis tombée des nues.



La question de devenir adulte, tu l’as posée à plusieurs personnes dans la rue, en témoigne cette vidéo sur ton compte Instagram…

Je trouve intéressant de voir le parcours de chacun. Certaines personnes préfèrent leur vie d’adulte à leur vie d’enfant, mais dans l’ensemble des réponses qu’on m’a données, l’enfance manquait beaucoup. Nous ne sommes malheureusement pas assez, voire pas du tout, préparés à cette vie d’adulte. On a plein de cours passionnants à l’école, mais ce serait peut-être bien d’avoir une heure par semaine où l’on nous expliquerait les bases pour se débrouiller pour plus tard. C’est délicat de grandir.


© Clotilde Billiette

Tomber dans le flou est un avant-goût de ton premier album, tout comme Solitaire. Quelle présentation ferais-tu de ce titre ?

J’ai écrit ce morceau quand j’étais enfin en paix avec moi-même, et plus ou moins guérie d’une relation toxique. Se séparer de quelqu’un, c’est un deuil à faire. Une fois la page tournée, c’est d’autant plus puissant. À l’époque de la relation, j’étais totalement dépendante de mon compagnon et le fait de me retrouver ensuite seule m’a fait du bien, c’était fort. Le clip, c’est la princesse dans son château (rires). On a tiré à l’extrême, avec beaucoup de réf.


Que t’inspire la vie d’artiste ?

De m’exprimer en musique, c’est un exutoire pour moi. Être artiste, c’est aussi porter un milliard de casquettes différentes : réalisatrice, styliste (au début), directrice artistique, community manager. J’étais étonnée de voir qu’en réalité, chanter c’est 10% du travail qu’on fait tous les jours.


Ton premier concert aura lieu le 17 avril prochain, chez toi en Belgique...

Ça fait un an que je prépare ce rendez-vous avec mon équipe. Ce sera dans la ville où j’ai grandi, à Louvain-la-Neuve, donc c’est très symbolique pour moi. Je m’en réjouis, j’ai vraiment hâte !


Pour conclure cet entretien, aurais-tu une citation fétiche à me délivrer ?

« Tout finira par passer. » Mon père me l’a toujours dit et je l’ai tatouée sur mon bras. »

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