Rasheed Ferrache, un gamin du cinéma et de la chanson !
Il aime se raconter sans se la raconter. Enfant précoce de l'art, le minot qu'était Simon Rosenblum, au CV mince mais à l'envie de ressembler à ses idoles du grand écran, a quitté sa province à ses dix ans. Depuis, l'enfant de l'As des As, Banzaï et Mille milliards de dollars a grandi sans tourner la page de sa belle histoire, rendant le récit de sa vie de plus en plus intéressant au fil d'aventures artistiques mémorables. Rasheed Ferrache est un artiste que l'on pourrait écouter des heures entières tellement la passion se sent dans chacun de ses mots. Le p'tit beur a eu les converses qui swinguent tout en découvrant presque l'amour avec une fille aux cheveux bleus avec qui il aurait passé encore un jour avec elle. Rencontre avec Rasheed Ferrache, un gamin du cinéma et de la chanson !

« Dès l'âge de 6 ans tu goûtes à l'industrie cinématographique en tournant aux côtés de grands noms du cinéma Français tels que Patrick Dewaere, Coluche, Roger Hanin, Miou-Miou, Eddy Mitchell, Jean-Paul Belmondo. Comment as-tu, aussi jeune, réussi à intégrer ses prestigieux plateaux de tournage ?
Ça a démarré par la publicité. Quand j'avais six ans, ma mère m'a inscrit dans une agence où ils recherchaient des enfants pour faire des photos dans les catalogues et les magazines de fringues. Cette agence a vu que j'étais assez à l'aise. J'ai toujours été un gamin fou-fou, je n'avais aucun problème de timidité sur les plateaux. De fil en aiguille, ça s'est enchaîné sur des premières petites publicités pour des yaourts, des habits. J'en suis arrivé à un casting pour un court-métrage qui s'appelait Quand tu seras grand, en 79. C'était mon premier tournage et tout s’est fait naturellement en quelques mois.
Malgré ton aisance, ressentais-tu une certaine intimidation auprès de ces grands artistes ?
Quand t'es gamin, tu ne t'en rends pas bien compte, c'est comme un terrain de jeu. Tu es très curieux et t'as envie de voir comment tout fonctionne. La première fois où j'ai vraiment été impressionné c'est quand j'ai rencontré Belmondo. C'était notre idole, on se comparait tous à lui.
On te parle très souvent de l'As des As de Gérard Oury. Un film qui s'est étendu sur 4 mois de tournage donc forcément ça a créé des liens entre Bebel et toi. Qu'a-t-il apporté au jeune enfant que tu étais à l'époque ?
Une grosse protection. Sur le tournage, il prenait soin de moi comme un père. Gérard Oury était un réalisateur dur, assez tranchant, il savait ce qu'il voulait et puis il avait entièrement raison puisque c'est ce qui a fait sa réussite. Mais quand il avait tendance à confondre l'enfant et l'acteur, et me parlait comme à un adulte, Jean-Paul prenait tout de suite ma défense en lui disant de se calmer.
Quand on est gamin, en général, on a un répétiteur qui nous fait répéter les scènes avant d'aller jouer avec les grands