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Photo du rédacteurSamuel Massilia

Adrien Susini : "Toutes les différences sont nos indifférences."

Sa dernière chanson, en duo avec Faf Larage, résonne comme un appel à la tolérance, à l'ouverture d'esprit et à l'acceptation de l'autre dans toute sa singularité. Adrien Susini illustre ça avec brio dans ces paroles et le clip dans lequel trois enfants courent et s'amusent dans les rues du Panier, à Marseille. À travers leur complicité, ils nous rappellent la richesse de la diversité en s'appuyant sur des scènes du quotidien. Rencontre.



« Adrien, ton nouveau titre Ensemble en featuring avec Faf Larage est disponible sur toutes les plateformes de streaming. Comment est venue l’idée de départ ?

Une amie en commun nous a présenté avec Faf. Le courant est vite passé entre nous. Je l’ai invité à la maison pour essayer de composer. À cette époque-là, je travaillais avec le compositeur Fabio Giovi que Faf connaît très bien. Fabio nous a proposé de monter chez lui, dans son propre studio, à Arles. Sur la route, on réfléchissait au thème du titre et naturellement, le thème se trouvait dans la voiture. Je suis assis, Faf est debout. Je chante corse, il rap. Toutes ces différences sont nos indifférences.


Comment avez-vous travaillé ensemble ?

Après la composition du titre chez Fabio, il y a eu trois intervenants : Stéphane Albertini pour la guitare et le côté assez pop-rock, Martial Paoli au piano et Sébastien Damiani pour les arrangements plus symphoniques. Pour l’écriture, il me fallait un beau texte qui soit à la hauteur de celui de Faf. J’ai choisi Don Mathieu Santini, un parolier corse que j’aime beaucoup.



Dans le clip, on voit des enfants courir dans la rue, s’amuser ensemble. Quels souvenirs as-tu de ton enfance, avec les copains ?

En Corse, tu peux être avec le fils d’un éboueur comme le fils d’un gros entrepreneur ou d’une femme de ménage. Il n’y a pas de jugement. Tout le monde est ensemble. J’ai le souvenir d’une convivialité, de la macagna comme on dit chez nous.


Quelle signification ont les émojis sur les dessins et le pin’s ?

Les trois petits qu’on voit au début sont les trois personnes adultes qui vont devenir, je dirais, les « héros », en rassemblant, en unissant. Il y a Noah, Ana et Lina. Quand elle grandit, Lina va sauver un SDF, Noah, lui, va devenir prof de basket. Les pin’s permettent de les reconnaître sur le dessin.


Quels sont tes prochains projets ?

Récemment, j’ai fait mes premières scènes où je présentais mon projet, mes chansons avec mes musiciens. On essaie de sortir un single tous les deux mois. En 2025, on pourrait proposer un projet avec une même couleur musicale et une tournée adaptée à l’album. »

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