Toujours le sourire aux lèvres, actrice de talent et femme décontractée, Alysson est remarquée au cinéma dans le film d'horreur « A l'intérieur ». Ovationnée pour ses prestations dans les pièces « Nulle part à l’heure » et « La Récompense », elle prolonge son plaisir pour le théâtre en étant actuellement à l'affiche de la pièce « Oh Maman ! ». Rencontre avec Alysson Paradis, la cool attitude !

« On te retrouve actuellement dans la pièce de théâtre « Oh Maman ! » à La Scène Parisienne. Peux-tu nous en dire un peu plus sur cette comédie familiale ?
C’est une comédie au ton assez caustique sur la famille qui raconte l’histoire de deux frères et deux sœurs qui se retrouvent quatre jours avant l’enterrement de leur mère. Ça traite des rancœurs, des jalousies, des incompréhensions familiales. Toujours avec un fond d’humour noir propre à l’auteur.
Comment caractériserais-tu ton personnage ?
Gwlad est une femme déçue. Elle s’est construite une carapace de dureté et de froideur car la vie ne lui a pas fait de cadeaux. Elle en veut énormément aux hommes de sa vie. À son père d’être mort, à son frère d’être parti à Paris et à son mec de s’être barré. Le seul qu’elle aime est son fils handicapé. Elle se débat avec la vie.
Tu partages l’affiche avec les comédiens Mikaël Chirinian, Rudy Milstein et Garance Bocobza. Comment se passent les répétitions ensemble ?
C’est un bonheur d’être sur scène avec ces trois-là. On est amis dans la vie, et pour jouer ce genre de pièce c’est quand même assez primordial. C’est important de s’aimer beaucoup pour se haïr autant sur scène.
Pièce de théâtre mise en scène par Guillaume Sentou. Comment as-tu pris part à ce projet ?
Je connaissais l’auteur Stéphane Guerin. Nous avions très envie de travailler ensemble. Il m’a parlé de ce projet et cela m’a semblé une évidence.

Jusqu’à quand jouez-vous cette pièce ?
Nous la jouons du mardi au samedi à 19h et le dimanche à 15h30 jusqu’au 31 mars au théâtre de La Scène Parisienne.
Ce n’est pas ta première pièce de théâtre puisque le public a pu t’applaudir pour « Nulle part à l’heure » et « La Récompense ». As-tu un rituel avant de monter sur les planches ?
Oui j’adore la scène c’est un lieu dans lequel je me sens chez moi. Et oui j’ai des rituels bien spécifiques à chaque pièce qui sont, je pense, ma façon de me canaliser et de me concentrer. Là par exemple pour « Oh Maman ! » je fais des pompes avant de monter sur scène. Je ne peux pas expliquer pourquoi mais j’en ai besoin.
Tu feras tes premiers pas dans le cinéma français avec des seconds rôles notamment dans « Le dernier jour » et « Fracassés ». Peux-tu nous parler de tes débuts dans le septième art ?
Les débuts ont toujours une saveur particulière. On tâtonne, on essaye, on rencontre des gens. Moi j’ai à la fois adoré et à la fois haïs. Le temps de faire ma place, de comprendre ce que j’aimais, ce que je voulais faire.
L’année dernière c’est dans l’excellent premier film « Les drapeaux de papier » du jeune réalisateur Nathan Ambrosioni que l’on t'a retrouvé dans la peau d’Emma aux côtés de Guillaume Gouix et Noémie Merlant. Quel regard portes-tu sur le cinéma d’auteur aujourd’hui en France ?
C’est un cinéma que j’aime le plus. Ce n’est pas simple à produire, encore moins aujourd’hui mais il y a de grands cinéastes qui se battent pour que ce cinéma perdure et de sublimes jeunes réalisateurs et réalisatrices qui émergent constamment et font des bijoux.

As-tu d’autres projets pour 2020 ?
Je serai à l’affiche du film de Marie-Castille Mention-Shaar « A Good Man » ainsi que du téléfilm de Xavier Durringer « La Fugue ».
Que peut-on te souhaiter pour le futur ? De sublimes projets encore et encore, et de la joie toujours. »
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