Elle est une jeune réalisatrice émergeante avec des histoires à défendre. Présente sur scène au dernier festival OFF d'Avignon avec la pièce Pomme d'Amour, Anne-Sophie Soldaini a signé un premier film touchant, invitant à la réflexion sur nos liens familiaux, à mieux les entretenir et les préserver. Une douceur se dégage, une bienveillance se pose sur ses comédiens : l'oeil d'Anne-Sophie sur ses comédiens est empli de tendresse, pour le meilleur de leur jeu. Rencontre.
« Anne-Sophie, ton premier film Pardon est en ligne sur MyTF1 dans le cadre du concours Imagine. Comment est-il né ?
D’une citation qui m’a marquée durant mon adolescence, celle de Johann Wolfgang : « Être adulte, c’est avoir pardonné à ses parents. » J’ai eu envie de raconter l’histoire d’une mère et de son fils, sur la complexité qu’il peut y avoir dans les liens entre un parent et son enfant. Mais aussi dans l’amour assez inconditionnel qu’on porte dans un sens comme dans un autre.
Tu es également à l’écriture du scénario et des dialogues. Ça a été quelle expérience la réalisation de ce film ?
J’étais en manque de légitimité après mon premier court-métrage Je ne suis pas un jeu pour le festival Nikon. Je me suis alors formé à l’ENS Louis-Lumière, ça m’a apporté des connaissances et des outils pour pouvoir diriger une équipe. Quand je regarde un film, j’essaie de comprendre les différents angles, les différents plans. Ce stage m’a apporté de la confiance et motivé davantage à passer derrière la caméra. Pour l’écriture, j’ai une admiration profonde pour les dialoguistes et les scénaristes car c’est un exercice très difficile. Pour le tournage de Pardon, je me sens encore chanceuse d’avoir été entourée d’une équipe aussi extraordinaire.
Comment s'est formé le casting ?
J’ai beaucoup travaillé avec Arnaud de Grandry ces derniers temps en tant que duo de comédiens. On a aussi co-réalisé et co-écrit la minisérie Tape pour les réseaux sociaux. C’était assez évident qu’il fasse partie du projet. Ensuite, dès l’écriture, j’ai pensé au duo de Michel et Jeanine. François Berland est un acteur formidable avec lequel j’ai eu la chance de tourner il y a deux ans et demi sur un court-métrage. En face de lui, Tessa Volkine que j’avais trouvée géniale dans Les Poulettes sur Canal +. Et puis sous les conseils de Tessa, je suis allée voir Florence Hebbelynck (mère d'Antonin) au théâtre. Elle a passé un casting et a été formidable.
Quels sont tes prochains projets ?
J’ai terminé le tournage de La mémoire de l’eau, le premier film de Nicolas Lancelin. Ensuite, je serai jeudi dans le dernier épisode de Master Crimes sur TF1 avec Muriel Robin. Enfin, je suis en préparation de deux-courts-métrages pour le festival Nikon. »
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