Astrid Roos, un doux rêve de comédie !
Dernière mise à jour : 2 févr. 2021
Son cœur bat pour son art. Astrid Roos a gommé sa timidité avec ses premiers cours de théâtre, en amateur. Sur son chemin, le destin lui envoie une belle étoile et la porte du possible s'ouvre à elle avec des premiers projets artistiques à l'étranger. Fan absolue des planches, la connexion avec le public lui manque beaucoup en ce moment. Rencontre avec Astrid Roos, un doux rêve de comédie !

« Comment vis-tu cette période difficile qui nous prive d’accès à la culture ?
C’est assez compliqué. Tout le monde est dans le même bateau. On prend tous un coup avec les projets annulés et des tournages décalés qui ne pourront peut-être pas se faire. Il faut garder confiance et se dire que malgré tout ça, la culture n’est pas morte et qu’elle est bien nécessaire. Pour pas mal de monde, on fait un métier qui ne sert pas. On n’est pas des chirurgiens, on ne sauve pas des vies, mais je pense sincèrement qu’on sauve les gens d’une autre manière. Si on tue la culture, on tue la société.
Apporter de la légèreté au public, une de tes motivations artistiques ?
Pour moi, le jeu est un moyen de communiquer. On peut apporter du rire, du divertissement pour que les gens puissent oublier leur quotidien. Ça peut aussi être une manière de déclencher des prises de conscience vis à vis de sujets sociaux, politiques, psychologiques. Ce métier est vital pour moi. J’ai l’impression que si l’on demande à n’importe qui dans le monde, il nous dira forcément le nom d’un livre ou d’un film qui l’a bouleversé. C’est de l’ordre du viscéral, de l’authentique. Le fait qu’on nous empêche de le faire est assez difficile à vivre. Je ne comprends pas les choix du gouvernement. J’espère que toutes les industries vont pouvoir reprendre correctement leur activité.

D’un bac ES à des études de psychologie, comment s’est faite ton initiation au cinéma ?
Ça s’est fait en plusieurs étapes. J’ai toujours été cinéphile. Petite, j’adorais déjà aller au cinéma. Mes parents m’emmenaient voir les Disney, qui m’ont tout de suite attirée. C’était de l’ordre de l’émotionnel, ça me faisait rêver notamment les personnages masculins (Peter Pan, Aladin). Les princesses, c’était un peu moins mon délire (rires). Une envie d’aventure s’est développée. Je faisais du théâtre après l’école, en amateur. Comme j’étais assez timide, je pense que ça m’a aidé. Tous les enfants devraient faire du théâtre.
Plus tard, j'ai découvert la nouvelle vague et le cinéma Coréen et là c'était foutu, j'étais littéralement devenue accro.
En grandissant, on nous dit que les métiers artistiques ne sont pas forcément des « vrais métiers » et qu’il faut gagner sa vie avec « un vrai métier ». Je suis partie sur un bac ES, c’était la voie la plus large, je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire à l’époque. Ensuite j’ai fait des études de psychologie avec l’envie de sauver le monde, en soignant les enfants dès le plus jeune âge. J’étais un peu naïve (rires). Et un manager américain m’est tombé dessus dans la rue et il a un peu changé ma vie.
Il a cru en moi, m’a présenté à mon premier agent, c’est ce qui m’a concrètement lancée dans le métier. Il m’a ouvert la porte du possible. J’ai eu beaucoup de chance, on ne peut pas le prévoir, c’est un beau signe du destin.
Tes premiers pas artistiques se font dans la série Sweet Dream et dans des productions étrangères avec des films tournés au Maroc (Tanjaoui) et en Indonésie (Laskar Pelangi). Que t’évoquent ces débuts dans le métier ?
C’était fou et complètement improbable pour moi. Avant d’arriver à ça, il y a énormément de castings et d’échecs. Je n’avais pas forcément beaucoup voyagé dans ma vie, le cinéma m’a apporté ce rêve avec des beaux rôles à l’étr