Axelle René : "J’ai dû réapprendre à pleurer, à crier."
- Samuel Massilia
- il y a 19 heures
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Elle dessine désormais un parcours pluriel. Invitée par Pavillon Afriques, Axelle René y dévoile une autre facette artistique : celle d’une jeune actrice en quête de sens et d’expression sincère. Mais Axelle ne se limite pas à l'écran. Elle construit une démarche cohérente, à la croisée du cinéma, de la mode et de l'entrepreneuriat. Son aventure ne fait que commencer, mais une chose est sûre : elle n'interprètera pas seulement des rôles, elle écrira sa propre narration. Rencontre.

« Axelle, tu es présente au Pavillon Afriques, durant le festival de Cannes, pour présenter le film Les fractures invisibles. De quoi parle ce premier long-métrage ?
C’est un film engagé avec un message universel sur les violences intra-familiales et le harcèlement. On parle d’une famille déchirée avec un père qui a beaucoup d’attente envers son fils. Il veut le voir devenir médecin à tout prix, or ce n’est pas ce qu’il veut faire. On peut tous se reconnaître dans cette pression familiale sur la carrière professionnelle. Le personnage principal, dans son univers de jeune, va devoir se confronter à choisir son avenir.
Quelle présentation ferais-tu de Léa, ton personnage ?
C’est un rôle miroir. Elle se fait harceler, tout comme je l’ai été quand j’étais jeune. Malgré ça, ce n’est pas une victime ; elle se bat. Quand on est harcelé, on peut nous dire que c’est notre faute, mais avec ce film, on montre que parfois, quand on veut se défendre, on est impuissant face à ça. C’était important de montrer dans le film tous les protagonistes dans le harcèlement, les témoins qui n’agissent pas, la minimalisation, alors qu’on doit agir.

Quelle a été ta préparation pour ce film ?
On a tourné en août 2024, pendant trois semaines, avec la Mission locale du nord de la Martinique. Ça a été l’opportunité de créer une nouvelle diaspora d’acteur. On a suivi un mois de formation à l’acting, puis nous avons fait un casting. Ce film a ouvert la porte à beaucoup de personnes. Pendant cette formation, j’ai compris que c’était accessible. L’important est d’avoir une grande palette de jeu et c’était un peu difficile pour moi en sortant de l’univers des Miss où on me demandait de suivre une seule direction. J’ai dû réapprendre à pleurer, à crier. On me disait : « Axelle, n’ait pas peur d’être moche. » J’ai adoré cette expérience et je devrais, normalement, la poursuivre.
Quels sont tes prochains projets ?
Il y a du cinéma dans le futur, dont je ne peux pas encore parler. Sinon, je suis la créatrice d’une marque de vêtement avec ma mère et que j’ai eu la chance de porter sur les marches du tapis rouge. On va lancer notre gamme de prêt à porter prochainement.
Pour conclure cet entretien, aurais-tu une citation fétiche à me délivrer ?
Elle vient de Tony Harrisson : « Si tu veux lire un livre qui n’a pas encore été écrit, c’est que tu dois l’écrire. »
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