Baya Rehaz, une femme active et motivante !
Dernière mise à jour : 13 mai 2020
C'est en CE2, avec des ateliers de théâtre qu'elle tombe sous le charme de la comédie. Abonnement au cinéma, fidèle lectrice de biographies et formée pour se sentir légitimer, Baya Rehaz est un exemple pour tous ceux qui n'osent pas se lancer dans un métier précaire. Auteure, comédienne et réalisatrice, elle est une artiste multi-facette qui s'adapte à toutes les situations. Rencontre avec Baya Rehaz, une femme active et motivante !

« Comment s'est passé ton confinement ? J’étais un peu confiné avant car j’ai accouché de mon deuxième enfant en début d’année et depuis, ma principale activité est de m’occuper de lui et de sa grande sœur. Nous sommes à la maison en famille donc pour moi ça se passe hyper bien. Sur l’aspect créatif, j’étais jusqu’au dernier moment sur la post-production de « Baby Clash » et je trouve le temps d’écrire un nouveau projet. Depuis le 30 avril, nous pouvons découvrir ta web-série « Baby Clash » sur Youtube. En quelques lignes, raconte-nous le synopsis. C’est l’histoire de Thomas, un jeune célibataire de vingt-cinq ans, qui rentre avec une jeune fille qui s’appelle Mina et qu’il a rencontrée en soirée. Ils ne se connaissent pas et vont très vite se laisser entraîner dans le tourbillon de l’amour. Elle va s’installer chez lui dans sa coloc. Et après quelques semaines de relation seulement, elle va tomber enceinte. Cette grossesse et cette naissance vont mener à une crise dans la vie de ce couple dont le fonctionnement va être totalement bouleversé. Cette crise à un nom : le baby clash. Tu as fait le choix d’une « dramédie » en format rapide. Etait-ce un exercice compliqué ? C’était un exercice sinueux, compliqué. Je suis assez exigeante artistiquement. Pour moi, le manque de moyens ne justifie pas de faire quelque chose d’amateur. Ceux qui regardent ne sont pas censés connaitre les conditions de tournage et ils s’en fichent d’ailleurs, eux ils veulent voir quelque chose de qualitatif et je ne peux pas faire autrement que de faire en sorte que ça le soit. Je suis de nature perfectionniste. Je me suis entouré de gens qui étaient prêts à s’investir avec moi malgré les conditions restrictives que comporte ce genre de projet en auto prod. Ils se sont beaucoup investis parce qu’ils me connaissaient et avaient travaillé sur « Paris, un jour de… » et étaient prêts à remonter à bord avec moi si je puis dire, sinon pour les autres que je ne connaissais pas, ils sont venus après lecture du projet, visionnage de « Paris, un jour de… ». Et discussion avec moi où on a échangé sur ma vision, sur les moyens dont je disposais et sur ce qu'ils pouvaient apporter.
Je les remercie car ils ont tous à leur niveau donner le meilleur d’eux-mêmes. On était tous ensemble soudé. Il y avait vraiment une super ambiance bien qu’on ait eu affaire à pas mal d’obstacles, de la prépa à la post-prod. Tout le monde a fait en sorte de trouver des solutions avec moi. Je trouve que le résultat est à la hauteur du travail fourni par chacun. Vraiment faut le dire. Le cœur était le nerf de ce projet. Au casting : Mickaël Lumière et Yasmina Talibi. Tu les avais en tête dès le début du projet ? Pour Mickaël, c’était très évident dès le début du projet. Je le connais depuis très longtemps. Il est solaire, gentil, très touchant. Pour le rôle de Mina, je suis passée par deux, trois étapes avant de tomber sur Yasmina Talibi. Elle m’a été conseillée par sa coach qui est une amie. Je l’ai rencontrée, on a échangé, je savais que c’était un risque parce qu’elle n’avait rien fait avant mais je voulais prendre ce risque avec elle. Yasmina est une jeune actrice qui a envie d’apprendre. Elle a une super énergie de travail. Je ne l’ai pas lâchée sur le plateau. Elle a beaucoup travaillé. Et puis je ne le savais pas mais elle connaissait Mickaël puisqu’ils ont été au Cours Florent ensemble. Donc ça c’était un signe pour moi. Dans les cinq épisodes, le visuel est très fort en faisant passer des messages sans la prise de paroles. C’était l’un de mes défis. Il fallait encrer beaucoup de choses très rapidement. Le format est tel que je dois aller à l’essentiel et dessiner des personnages avec des caractéristiques bien définies. Au moment où Mina est enceinte, on a fait un travelling avant sur elle et j’avais fait le choix de ne pas filmer Thomas. C’était son moment à elle. Elle portait la vie. J’avais envie de filmer son regard, un mélange de peur, de bonheur et d’excitation.